07/09/2023
Des Traits sur le sable N° 99
LE BEL ÉTÉ
LA BELLE RENTRÉE
Face à l’actualité de ces derniers mois, n’y a-t-il pas de l’inconscience, voire une certaine provocation à oser un tel titre ?
Et pourtant, au sein de la Compagnie, comment parler de notre actualité à nous sans exprimer notre joie et notre reconnaissance pour toutes ces rencontres si belles, si riches, si fécondes ?
Non, ce n’est pas de l’inconscience ni de la provocation que de dire qu’il existe des îlots, des oasis, qui ne sont point des lieux de fuite mais au contraire des espaces où se retrouvent des personnes pleinement conscientes de ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, et qui, pour paraphraser Van Gogh, au lieu de se laisser aller au désespoir, ont pris le parti de la mélancolie active, ou en d’autres termes ont préféré la mélancolie qui espère et qui aspire et qui cherche à celle qui, morne et stagnante, désespère.
Au deuxième Festival de Piégon, Pierre Imbert et Gérard Rouzier ont donné Bartleby le scribe, magnifique texte de Herman Melville sur la différence et la com-passion, qui a suscité une profonde émotion chez un public nombreux. Au temple de la rue Madame à Paris, une série de représentations de L’Évangile selon Saint Jean a connu un succès tel que nous le reprenons tout au long de la saison 2023-2024.
Notre été a commencé en juillet par un stage sur les Dialogues avec l’Ange à Piégon. Là, une fois de plus des personnes très différentes les unes des autres se sont rencontrées avec émotion au plus profond de leurs cheminements respectifs, à l’écoute de leur propre voix intérieure. Il y a eu ensuite le stage Dire la Bible qui s’est déroulé dans un autre lieu magnifique, La Picotière, près de Vendôme, autre havre de paix pour des chercheurs de sens, des questionneurs, des empêcheurs de tourner en rond dans l’effondrement général. Il y a eu aussi bien sûr comme chaque année le stage Dire les Éveilleurs à Mirmande. Partout des visages connus et des visages nouveaux, et toujours des rencontres étonnées qu’il y ait tant de belles personnes, on commençait à avoir tendance à l’oublier…
Et aussi le premier Festival de l’abbaye de Grestain, où entourés par une équipe de jeunes régisseurs et techniciens enthousiastes, généreux et très compétents, plusieurs troupes se sont produites, où nous-mêmes avons donné à nouveau Bartleby le scribe, et également Van Gogh la quête absolue, toujours avec le même succès auprès d’un public profondément touché.
Oui, nous osons dire que c’était un bel été.
Quant à notre rentrée, nous commençons par la reprise à Paris de l’Évangile selon Saint Jean rue Madame et aussi un dimanche par mois à la Cité des Consciences, et les premières demandes de tournées en province. Nous allons développer à Paris les ateliers Dire la Bible, qui vont ainsi passer de un à trois par mois. Bartleby le scribe est programmé début 2024 à l’Épée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes, puis au Guichet Montparnasse à Paris, plus quelques pépites comme la soirée au Collège des Bernardins organisée par Le Figaro Hors-série à l’occasion de la parution d’un numéro sur Van Gogh ; nous vous laissons découvrir tout cela dans le programme qui suit.
Les Silences du lundi, temps de méditation « en ligne » animés par Anne Balaÿ, reprennent à partir du 11 septembre (Voir le programme).
Au sein de notre équipe, nous remercions encore une fois Domitille de Malartic qui après avoir été si efficace à l’administration et la gestion de nos activités, con-tinue à se montrer précieuse en aidant à transmettre le flambeau à Séverine Delsol que nous avons la joie d’accueillir en septembre.
Si nous ajoutons à cela la reprise de notre collaboration avec Francesco Agnello dans Charles de Foucauld frère universel, Akedia le diable au désert, Au nom de la mère… oui, nous la trouvons belle, notre rentrée.
Et nous vous souhaitons, au coeur de cette période que d’aucuns disent apocalyptique, – mais n’oublions pas que le mot grec Apocalypse signifie Révélation –, nous vous souhaitons de beaux moments de découvertes, du temps à se donner les uns aux autres, de l’imagination, et de l’espérance…
« C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. » Edmond Rostand
L’équipe du Sablier
09:53 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)