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13/06/2017

Gérard Rouzier : Les planches du Salut

Sa vie est un long chemin de conversion. Comédien, il a intégré sa foi dans ses spectacles pour proclamer la Vérité qu'il a toujours cherchée.

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Si je regarde mon parcours, l'émerveillement et la stupeur me viennent en premier. C'est comme si j'avais été conduit par un fil dans les méandres de mon histoire et que j'avais été appelé. De là où nous sommes, Dieu nous fait passer par des chemins nécessaires, parfois inconnus ou surprenants, pour nous mener à notre vocation.

Je suis né dans un climat familial dénué de toute spiritualité. La religion indifférait ma mère, juive, tout comme mon père, catholique, et la seule raison pour laquelle j'ai été baptisé tient sans doute à de vieilles peurs d'après-guerre. Jusqu'à mes 19 ans, Dieu n'existait pas et toutes les questions gravitant autour de lui relevaient pour moi de la bêtise. J'estimais avoir tout compris de la vie : l'homme a des désirs, des envies, des besoins qui, une fois assouvis, perdent de leur magie. Il s'échine donc indéfiniment à en trouver de nouveaux à satisfaire... pour finalement mourir.

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16/10/2015

Des traits sur le sable N°69

Edito : L'été fut rude...

2051126667.jpgLe festival d'Avignon représentait un grand moment de notre saison estivale...
Saint Louis et les cahiers du Président, L'Evangile selon Saint Jean, Notes intimes de Marie Noël...
Comme toujours, les réactions enthousiastes des spectateurs sur nos différentes productions nous allaient droit au coeur et nous encourageaient...
Spectateurs enthousiastes, mais pas assez nombreux, dans la ruche du Festival Off d'Avignon, où pas moins de 1331 spectacles étaient proposés !!!
Beaucoup de petites troupes qui à l'instar du Sablier proposaient des spectacles à caractère spirituel ont eu du mal cette année à remplir les salles.
Du coup, les recettes n'ont pu amortir les investissements !
Qu'importe, Gérard garde le moral et poursuit son merveilleux cheminement : le stage Dire les Eveilleurs à Mirmande a été un beau moment de méditation, de prise de conscience d'une possible unité, décrite ici par une stagiaire.
Les projets que vous découvrirez dans ce bulletin vous montreront que le présent continue à se bâtir d'une manière toujours très diversifiée.
Merci à chaque lecteur de ce bulletin de participer à cette construction, ne serait-ce qu'en confirmant leur soutien par leur adhésion. Et à promouvoir toutes nos productions. C'est urgent... !!!
Gérard, lui, a trouvé le remède pour bien vivre ces moments difficiles : il crée !

Jean-Claude Ferrand, président de la Compagnie du Sablier

L'été fut chaud !!!

501228952.jpgIl faut bien l'admettre loyalement : le bilan d'Avignon n'est pas extraordinaire pour le Sablier.
Certes les représentations de l'Evangile selon Saint Jean, de Notes intimes de Marie Noël et de L'Elu, Saint Louis et les cahiers du Président ont suscité des réactions toujours aussi chaleureuses de la part des spectateurs, mais le nombre desdits spectateurs a été insuffisant pour couvrir les investissements engagés.
On peut toujours après-coup trouver des raisons : pas assez de publicité, la chaleur, tel lieu réputé "difficile", etc. Ces explications ne tiennent pas devant un constat sans appel : les autres troupes, de dimension et condition à peu près semblable à la nôtre, qui jouaient des spectacles à caractère "spirituel", ont toutes connu les mêmes difficultés.
Il faut donc trouver des raisons qui se situent au-delà de la stratégie du Sablier. Ou accuser l'air du temps, ce dont je me garderai bien. Trop facile.
Peut-être, sans doute, ai-je eu tort de participer en tant que comédien à 3 spectacles : Qui trop embrasse mal étreint....
En même temps, les réactions si positives des spectateurs me retiennent de trop m'auto-flageller.
Nous y réfléchirons ensemble, au Sablier, pour décider des suites à donner aux propositions déjà sur la table pour l'année prochaine.
Mais l'été a été aussi l'occasion de très beaux moments, lors des différents stages, stage de théâtre en juin à Aix-en-Provence, stage Dire les Eveilleurs à Mirmande sur Marcel Légaut, Bible et Théâtre à Saint Jean de Sixt.
Vous trouverez dans ce numéro un texte de Florence Alexandre, participante à la session Légaut, qui nous a fait chaud au coeur.
D'autres textes de participants, qui allaient dans le même sens, nous encouragent, m'encouragent, à continuer ce travail, là, sans me poser de questions pour la suite.
D'autant plus que les ateliers hebdomadaires à Versailles ont commencé, et que les débuts sont déjà très prometteurs. On peut encore s'inscrire, n'hésitez pas à en parler à des personnes qui pourraient être intéressées.
A la demande de la paroisse de Saint-Cloud, Rose Bacot et moi donnerons une lecture de l'Evangile de Marc le mercredi 18 novembre 2016 à 20h30 à la Stella Matutina à Saint-Cloud.
Nous avions donné une lecture de cet évangile en mars à Notre-Dame de Versailles, il s'agissait d'une simple lecture de l'intégralité du texte (plus de deux heures !). Nous proposerons cette fois une lecture plus courte (une heure trente), et davantage "interprétée".
Enfin, un autre projet est en train de voir le jour au Sablier. Ce sera une grande joie de pouvoir l'annoncer très prochainement.
Et avec un peu de retard, je me permets de vous souhaiter, malgré toutes les tragédies qui nous entourent de tous côtés, une rentrée pleine de joie, d'espérance, et de désir de créer.
Créer. Réponse à beaucoup de maux me semble-t-il...

Gérard Rouzier

Une stagiaire nous écrit :

Sur les pas de Marcel Légaut. Dire un éveilleur !

Quel beau projet d'été pour partir à la rencontre de cette part spirituelle qui m’habite ! Et de plus, sous la conduite de ce comédien dont je connaissais le travail sur la Bible !
Tout cela m'attirait ! Certes, je l’avoue, je n’avais de Marcel Légaut que le lointain souvenir d'une photo de couverture d'un de ces livres jaunis de la bibliothèque parentale... Mais qu'importe ! Je me souviens que le visage de l'auteur, sous son béret de paysan, était si chaleureux et sympathique que je ne prenais pas beaucoup de risques ! L'acquisition de son petit livre Prières d'homme achevait de me convaincre que l'aventure méritait de s'y attacher !
4022240035.jpgMes espoirs furent comblés ! N’hésitez pas à aller à la Magnanerie, vénérable maison nichée à l'ombre d'un platane centenaire au pied du beau village de Mirmande. Vous y serez très bien reçus par Françoise, sur les pas de Marcel Légaut, ce grand penseur chrétien du XXe siècle, riche d’une humanité et d’une foi profonde, ce « révolutionnaire silencieux » dont l’itinéraire singulier vous touchera !
Au son du carillon de sa fidèle horloge qui rythme encore le temps, il vous "suffira" de laisser "résonner" ses paroles fortes et magnifiques... en écouter l’écho au fond de soi, les dire, les redire, les « savourer », les « manduquer », inlassablement dans les allées, les escaliers de pierre, et à toutes les heures du jour dans les ruelles du petit village, avec bonheur et persévérance. Mais ne vous y trompez pas... Vous tâtonnerez " face à l'inextricable", "trébuchant confrontés à l'impossible"... mais "en puissance de s'accomplir"...
Marcel Légaut et Gérard Rouzier s'étaient-ils donnés le mot pour nous prendre par la main et nous accompagner "sur le chemin de l’unité " ?! Une belle semaine de partage intergénérationnel que je n'oublierai pas, tant les mots de Légaut (les mots-légo !) reçus et donnés sont liés à chaque visage, chaque expression. Ils résonnent encore laissant dans tout mon être, une trace vive. Merci !

Florence Alexandre

13/10/2009

De la scène à la cène. Itinéraire spirituel d’un comédien

de Gérard Rouzier, aux éditions empreinte.

1362242369.jpgTout bascula le jour où l’on proposa à l’acteur Gérard Rouzier de jouer le rôle de Dieu : il ne savait pas alors qu’il s’engageait dans une expérience qui bouleverserait son existence. Au fil des ans, et surtout lorsqu’il se mit à jouer les textes des Évangiles, il comprit très progressivement que cette présence intuitive, celle qu’il ne parvenait pas à nommer, était en fait ce « Messie, l’incarnation de ce par quoi tout fut ». Ce témoignage captivant est une leçon de vie, une invitation à chercher un sens à l’existence.

Ce livre peut être commandé à la librairie 7ici.

23/10/2007

Le témoignage d'un stagiaire

Noël, la naissance de ma vérité !
C’est le programme que nous proposait Gérard Rouzier. Chacun est arrivé avec ses attentes, mais se demandant :
Comment ?
Par la parole. La parole de la Bible.
Gérard nous a donné à chacun deux textes, courts, l’un des Psaumes, l’autre de St Jean.
Et nous les avons manduqués, c'est-à-dire mâchés, heure après heure, jour après jour, pendant cinq jours, de toutes façons, seul face au texte,  deux à deux, l’un en face de l’autre, face à Gérard, de telle sorte qu’ils descendent au plus profond de nous-mêmes.
L’exercice fondamental pour cette intériorisation était l’assise silencieuse guidée par Gérard, la marche silencieuse dans ce beau parc, seuls ou en groupe.
Les échanges du groupe étaient nourris et incessants, même pendant les repas, même pendant les temps de pause. Un réseau de paroles. Nous avons expérimenté que l’autre, le groupe, est révélation de nous-mêmes. Et Gérard y a joué une grande part.
La rencontre avec la parole a été physique, charnelle, viscérale beaucoup plus qu’intellectuelle.

Qu’en avons-nous retiré ? Qu’avons-nous ressenti ?

Un écho dans notre vie, une emprise directe sur notre vie.
Une rencontre avec nos valeurs fondamentales, avec la parole de Dieu, avec Dieu.
Une ouverture à la relation avec nous-mêmes, avec les autres, avec le principe de vie qui nous dépasse.
Nous nous sommes sentis retournés comme une terre qu’on laboure.
Retournés vers un autre regard. Retournement dans ce moment privilégié entre la fin de l’expir et le début de l’inspir.
Certains se sont sentis réconciliés avec la parole de Dieu. Nous nous sommes trouvés languir après la parole de Dieu comme la biche après l’eau vive.

Cette parole qui nous est destinée, nous avons à la trouver en brisant la coquille du texte-et c’est là que s’exprime notre liberté.
Nous avons travaillé la parole et -cheminement mystérieux- la parole nous a travaillés.

C’est Noël, l’anniversaire, le rite qui me rappelle les naissances qui me fondent. Je re-nais.

Jean-Paul Jacquot