20/10/2016
Des traits sur le sable N°73
Edito : Une Parole structurante dans un monde qui s’affaisse
Chers membres, chers « supportrices et supporteurs » de la Compagnie du Sablier,
c’est pour moi un très grand plaisir d’écrire ce premier édito du nouveau bureau de l’Association. C’est une chance d’accompagner Gérard sur son chemin vers une parole aiguisée, une parole exigeante.
Un très grand merci d’abord à Jean-Claude Ferrand pour les treize années de soutien indéfectible à l’association en tant que Président. Et merci à lui de continuer à nous aider au sein du bureau.
Un grand merci également à Domitille de Martillac, qui vient tout juste d’accepter la charge exigeante de secrétaire de l’association.
Un grand merci également aux piliers que sont Eric Lombard pour la tenue d’un site Internet aussi attractif et Linda Tsenuokpor pour la tenue experte des comptes.
Et enfin tous nos encouragements et tout notre soutien à Gerard pour qu’il continue à déployer son talent avec une persévérance infatigable au service de paroles qui transcendent l’humain.
Aujourd’hui, l’association est en plein essor.
Le spectacle Van Gogh continue d’être réclamé et confirmé dans la profondeur de son message. La prochaine représentation sera donnée le 10 novembre prochain au Centre 8 de Versailles. Se prépare également une comédie musicale pour enfants, La prière de Jonathan, qui sera donnée en février prochain à Paris.
Sur le plan économique, l’association est à l’équilibre mais sans marge. A la différence d’autres formes de théâtre à plus grand public, son financement trouve un socle essentiel avec les cotisations et dons de ses adhérents.
Aussi faisons-nous appel aux soutiens fidèles autant qu’à ceux qui ont été récemment touchés par ces spectacles pour une contribution renouvelée qui apporterait la petite marge nécessaire.
Pour celles et ceux qui comme nous, pensent qu’au commencement de toutes les choses belles et durables de la vie est la parole (comme nous le dit l’évangéliste Jean dans son prologue), donnez ! Donner, c’est s’associer au déploiement d’une parole structurante sans laquelle le monde s’affaisse.
Un proverbe dit que les paroles s’envolent. Mais les paroles de poids restent.
Venez donc nombreux aux spectacles qui s’annoncent… et bon investissement dans des valeurs sûres.
Etienne Hammann, président de la Compagnie du Sablier
Nouveaux projets
Jonathan a 8 ans, il part en Amérique avec ses parents sur un paquebot qui fait naufrage. Il se réveille sur une île (presque) déserte.
Il va vivre alors un parcours initiatique qui lui fera découvrir la foi et le pouvoir de la prière.
Tel est le "pitch" comme on dit aujourd'hui, de la nouvelle production du Sablier, La prière de Jonathan, une comédie musicale qui sera créée lors des vacances de février 2017 à l'Espace Bernanos. Tout comme Rose et Jeannot jadis, ce spectacle s'adressera à un public âgé de 5 à 10 ans, et nous espérons que cette fois encore, les grands frères, les grandes sœurs et les parents y trouveront eux aussi du plaisir.
D'autre part, la lecture-spectacle Etty Hillesum, avec la comédienne Violaine Brebion et le violoncelliste Pierre Vieille-Cessay, après sa création le 13 octobre à Saint-Cloud, sera également présentée en janvier-février à l'Espace Bernanos (Voir calendrier).
D’autre part j’ai eu la joie de mettre en scène Femme(s), de Jean-Paul Prat, avec Blandine Thévenon, qui sera créé les 10 et 11 décembre 2016 à Chazelles, dans les Monts du Lyonnais. Ce spectacle donne la parole à Edith Piaf, Camille Claudel, Judith, la Femme adultère, le petit Chaperon Rouge, et à travers elles, à toutes les femmes depuis la création du Monde…
Cette année du Sablier verra donc trois créations,et évidemment la poursuite de tournées avec Ce matin j'étais lépreux, Vincent van Gogh la quête absolue, L'Evangile selon Saint Jean... Je joue par ailleurs un autre nouveau spectacle, qui n'est pas une production du Sablier, Charles de Foucauld, le frère universel, mis en scène et en musique par Francesco Agnello, avec qui j’avais déjà travaillé, dans Le Prophète, de Khalil Gibran, et actuellement Au nom de le mère d'Eri de Luca.
Les stages de cet été ont été de beaux moments forts, tant à Piégon pour le stage de théâtre qu'à Mirmande pour la session "Marcel Légaut - Etty Hillesum".
Et puis cette rentrée est l'occasion d'un changement important pour le Sablier: comme annoncé dans le numéro précédent des Traits sur le Sable, après 13 années de bons et loyaux services, Jean-Claude Ferrand souhaite "lever le pied" de ses multiples activités (il en garde encore un certain nombre) et s'occuper un peu plus de son jardin (jardin extérieur, certes, mais sans doute aussi jardin intérieur). J'ai un certain plaisir à me répéter en disant combien j'ai eu de la chance avec mes différents présidents, je remercie encore Jean-Claude pour l’impressionnant travail qu'il a accompli, (il a été lui-même surpris quand il a fait le bilan de voir qu'il avait autant travaillé ! Son épouse, Christiane, elle, s'en était parfaitement rendu compte !) et je vous annonce avec beaucoup de joie l'arrivée de notre nouveau Président, Etienne Hammann. Nous avons déjà commencé à travailler ensemble, autre style, autre personnalité, et déjà de bien belles choses en perspective.
Une des premières actions d'Etienne a été de nous obtenir de la Fondation Van Gogh à Amsterdam l'autorisation de jouer notre spectacle sur Van Gogh comme nous le souhaitions. Ce qui n'est pas rien !!
Enfin, lors d'un entretien sur Radio-Notre-Dame, dans l'émission Ecclésia où j'avais été invité par Maxime Dalle pour parler des activités du Sablier, j'ai "lancé" une annonce pour nous trouver une secrétaire. Il y a eu plusieurs réactions, et nous avons aujourd’hui la joie d’accueillir Domitille de Martillac, qui nous offre de son temps pour une aide ô combien précieuse.
Voilà les nouvelles du Sablier en cette rentrée où l'actualité du monde reste tragique, et de plus en plus semble-t-il. Et nous pensons à Etty Hillesum, qui au cours des heures parmi les plus sombres de notre histoire écrivait :
Notre unique obligation morale, c'est de défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu'à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y aura de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition.
En réalité, il semble qu’Etty ne considérait sans doute pas vraiment que c'était là son unique obligation morale, car son souci de venir concrètement en aide aux autres n'a jamais faibli, jusqu'à la fin. Bonne rentrée.
Gérard Rouzier
11:37 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)