18/05/2010
La Genèse 1-11
Création au festival d'Avignon, juillet 2010
Après l’Evangile selon Saint-Jean, qui fut pour moi une Révélation puis un témoignage, après l’Apocalypse, que je montai pour répondre à des signes alors qu’objectivement cela me semblait une folie, et qui devint au fil du temps, aussi, un témoignage, l’idée de dire les 11 premiers chapitres de la Genèse me taraudait depuis plusieurs années.
Ce texte fondateur de notre civilisation, ces récits mystérieux, souvent très perturbants, parfois révoltants, m’interpellaient sans cesse. Et chaque fois que je tentai, par peur ou par colère, de m’en éloigner, ils me rappelaient, d’une manière ou d’une autre.
Alors je me suis lancé, encore une fois j’ai plongé dans un texte immense, je me suis cogné, fâché, blessé, parfois je comprenais, parfois je désespérais, et au bout de ce véritable combat, un sens lumineux, profond, s’est fait jour.
Mythes, symboles et réalités ont petit à petit cheminé, et mon espoir en disant aujourd’hui ce texte au public, c’est que comme pour l’Evangile et l’Apocalypse, ce travail et ce cheminement permettent de donner à entendre non seulement les paroles, mais aussi les échos, les ouvertures, les réactions d’un homme d’aujourd’hui en proie aux questions éternelles de sens, mais dans un temps bien particulier, le nôtre. L’expérience m’a appris que l’expression de cette subjectivité rejoint la subjectivité de chacun, et sans imposer une interprétation, touche profondément celui qui entend.
Puisse ce travail être l’occasion de nouvelles rencontres entre un texte multimillénaire et fondamental, non seulement comme je le disais fondateur de notre civilisation, mais aussi nourriture spirituelle depuis les origines, et des spectateurs d’aujourd’hui, confrontés aux complexités du monde contemporain, à ses incertitudes, ses doutes, ses menaces. Et ses questions éternelles…
Gérard Rouzier
Un père raconte la Bible à sa fille
Ce partage avec le public d’un moment de transmission donne à entendre non seulement le texte, mais aussi les échos, réflexions et réactions d’une adolescente et d’un homme d’aujourd’hui, confrontés aux complexités du monde contemporain, à ses incertitudes, ses doutes, ses menaces. Et ses questions éternelles…
Chapelle de l’Oratoire
32 Rue Joseph Vernet, Avignon
Du 12 juillet au 31 juillet, à 13h
Prix : 15 € - 10 €
Durée du spectacle : 75'
Voir aussi La Genèse, une histoire de famille : la critique de Céline Doukhan dans Les trois coups
17:45 Publié dans Spectacles | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : avignon, genèse