16/09/2016
Nouvelle lecture-spectacle : Etty Hillesum
De 1941 à 1943, une jeune femme juive hollandaise tient un journal, qui sera découvert par le grand public 40 ans plus tard. Il s'agit d'un témoignage spirituel d'une authenticité et d'une profondeur extraordinaires.
Etty Hillesum partira du camp de transit de Westerbork en septembre 1943, et mourra deux mois plus tard à Auschwitz.
Extraits de son journal, Une vie bouleversée :
Il y a des gens qui prient les yeux levés vers le ciel. Ceux-là cherchent Dieu en dehors d'eux. Il en est d'autres qui penchent la tête et la cachent dans leurs mains, je pense que ceux-ci cherchent Dieu en eux-mêmes.
Être à l'écoute de soi-même. Se laisser guider non plus par les inclinations du monde extérieur mais par une urgence intérieure. Il faut s'affranchir intérieurement de tout, de toutes les représentations convenues, de tous les slogans...
..."Se recueillir en soi-même". C'est l'expression la plus parfaite de mon sentiment de la vie: je me recueille en moi-même. Et ce "moi-même", cette couche la plus profonde et la plus riche en moi où je me recueille, je l'appelle Dieu...
...Mon sentiment perpétuel et constant d'être dans tes bras, mon Dieu, protégée, abritée, impregnée d'un sentiment d'éternité.
"Ecouter au-dedans". Et quand je dis que j'écoute "au-dedans", en réalité c'est plutôt DIeu en moi qui est à l'écoute. Ce qu'il y a de plus essentiel et de plus profond en moi écoute l'essence et la profondeur de l'autre. Dieu écoute Dieu.
Comédienne : Violaine Brebion
Violoncelliste : Pierre Vieille-Cessay
Direction artistique : Gérard Rouzier
15:00 Publié dans Spectacles | Lien permanent | Commentaires (0)
16/04/2015
L'élu. Saint Louis et les cahiers du Président
Jean Batelier vient d'être élu Président de la République. Seul son frère jumeau Félix sait où il est parti se recueillir pendant 3 jours dès le lendemain de l'élection. Et ce qui a sidéré Félix, c'est que Jean lui a annoncé : "Je pars méditer sur Saint Louis". Félix ne sait presque rien de Saint Louis, et il ignorait totalement que son frère lui portât un quelconque intérêt.
Festival d'Avignon
Avec les voix de Violaine, Isabelle, Jacqueline, Rémy, Philippe, Catherine, Hervé, Françoise.
Voix de Saint Louis : Damien Ricour
Merci à Olivier Chamard et au Studio des Cèdres pour la bande-son
Merci à Isabelle et Christophe, Violaine, Françoise, Rémy, Alexandre, Philippe, Catherine et Hervé
Merci à l'Espace Bernanos
Extraits du Livre d'Or
Poétique et drôle en même temps que spirituel
Très révélateur, à la fois plein d'humour mais qui incite à la réflexion ! Bravo et merci.
C'était magnifique et c'est possible. Merci.
Magnifique ! Quelle belle soirée, humour, profondeur. On aime !
Quel talent dans la conception, dans l'expression, quelle profondeur dans la pensée ! Merci.
Bravo, magnifique; espérons que beaucoup de responsables politiques vous auront vu.
Un grand merci pour ce moment de bonheur, de sérénité, de réflexion, d'espoir. Une heure
riche, superbement orchestrée, on reste en haleine et on en redemande.
Merci pour ce plongeon poétique dans l'enfance, dans l'idéal de Saint Louis.
Quel beau spectacle ! Invitez nos politiques à venir vous écouter !
Merci beaucoup. Une perle !
Superbe ! Magnifique ! Émouvant ! Bravo!
11:28 Publié dans Spectacles | Lien permanent
15/04/2015
Gérard Rouzier joue un texte d'Erri de Luca à Avignon
Gérard Rouzier rejouera cet été à Avignon dans Au nom de la mère, d'Erri de Luca
Festival d'Avignon
du 4 au 26 juillet à 18 h 15 à la Chapelle de L'Oratoire, 32 rue Joseph Vernet.
Entrée: 15€/10€
Mise en scène et musique Francesco Agnello
Avec
Marie : Johanna Berrebi
Joseph : Gérard Rouzier
Réservations : 06 64 64 01 51
La grâce, c'est la force surhumaine d'affronter le monde seul, sans effort, de le défier en duel tout entier sans même se décoiffer. Elle n’est pas féminine, c’est un talent de prophète. C’est un don, et toi tu l’as reçu. Qui le possède est affranchi de toute crainte. Je l’ai vue sur toi le soir de la rencontre, et depuis lors tu l’as sur toi. Tu es pleine de grâce. Autour de toi, il y a une barrière de grâce, une forteresse. Toi, tu la répands, Mirîam: même sur moi.
Erri de Luca s'empare de l'histoire la plus connue de l'humanité, et l'articule autour de la figure de Marie. Ou plutôt de Miriàm, une simple jeune femme juive, fiancée à Iosef quand elle tombe enceinte, et qui sait ce que cette grossesse avant mariage signifie aux yeux de la loi. Sous la plume du romancier italien, l'histoire de la nativité trouve un ancrage nouveau dans le contexte hébraïque, et se fait éloge d'un corps et d'une âme, ceux d'une mère.
(Traduction de l'Italien par Danièle Valin)
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03/11/2014
La France va bien !
Il y avait 3 millions de chômeurs, l'économie était en berne, la croissance nulle, les scandales politico-financiers déferlaient sur le pays en rafale, le terrorisme était à nos portes, les choix de société dressaient les français les uns contre les autres...
Comment en quelques années sommes-nous passés de cette situation apocalyptiques à notre époque prospère et heureuse ?
Il a fallu que le Président de la République chante des comptines, il a fallu qu'il fasse des choix enfantins, il a fallu qu'il parle avec Saint Louis...
20:18 Publié dans Spectacles | Lien permanent
13/04/2014
Ce matin j'étais lépreux
Le prophète Elie voudrait tant mourir, il n’en peut plus… Mais ça ne va pas être possible…
Zachée, le collecteur d’impôts, voudrait bien continuer sa petite vie confortable matériellement et « délicate » moralement… Mais ça ne va pas être possible…
Le lépreux pensait continuer toute la vie comme ça… Mais ça ne va pas être possible.
Chacun rencontre le Seigneur, qui bouleverse tout, change tout, renverse tout…
Et pendant ce temps-là, pervers, narquois, ironique, l’Autre rôde…
Le nouveau spectacle de la Compagnie du Sablier est né d'une rencontre. Il répond au besoin que la Parole s'incarne dans des gens auxquels nous puissions nous identifier. Gérard Rouzier nous en raconte la genèse.
Il y a quelques années, après avoir assisté à une représentation de l'Evangile selon Saint Jean puis quelques semaines plus tard à Vincent van Gogh, une élève me déclara: "Tu vois, l'évangile je l'ai découvert et j'ai trouvé ça magnifique. Mais, intimement, j'ai été plus touchée par Van Gogh."
Elle résumait là ce que plusieurs personnes, notamment des jeunes, exprimaient.
Vincent van Gogh, par ses lettres, parlait à des gens en recherche comme le ferait un ami, un frère. Ils se reconnaissaient en lui. C'est d'ailleurs ce que disent aujourd'hui les spectateurs qui découvrent les "Notes intimes" de Marie Noël.
Certes l'évangile de Jean parle aussi, et très intimement, à beaucoup. Mais pas de la même manière, et cette élève et plusieurs autres témoignaient du désir, du besoin de pouvoir s'identifier au personnage qui vit devant nous pendant une heure ou une heure et demie.
Et j'ai cherché longtemps un texte qui satisfasse ce besoin à partir d'écrits bibliques. Il y a eu "Lazare", d'André Obey, "Jésus fils de l'homme", de Khalil Gibran, mais ces textes ne répondaient que partiellement à ce que je voulais. Il y avait bien "Marie-Madeleine", de Roger et Patrice Martineau, mais je ne correspondais pas complètement au personnage.
Genèse d'un spectacle
Et puis il y a quelques mois, j'ai rencontré la théologienne Pascale Renaud-Grosbras, actuellement en stage à l'Eglise Protestante Unie de France, qui effectue sa dernière année de formation au ministère pastoral à la paroisse de Saint-Cloud.
Le jour de son arrivée, un concours de circonstances l'a amenée à remplacer « au pied levé » un prédicateur laïc. J'ai été frappé par sa prédication. Pas seulement parce qu'elle était puissante et profonde, mais aussi parce qu'il y avait là une évidente "veine littéraire". Alors quand j'ai appris que la nouvelle venue écrivait des contes, évidemment, tout cela a commencé à beaucoup m'intéresser. Je lui ai demandé si elle accepterait de me faire lire les-dits contes.
Et à partir de là tout est allé très vite. Pour le dire sans fioritures, je savais que je tenais entre les mains mon prochain spectacle.
Plusieurs versions
La première version de Ce matin j'étais lépreux produite à St Cloud était une version''duo'', en l'occurence ''trio'', puisqu'à la participation toujours émouvante du violoncelliste Pierre-Vieille Cessay s'ajoutaient les lectures bibliques de Pascale Renaud-Grosbras, auteur des textes.
A l'avenir, nous proposerons deux versions :
- une version avec Pierre qui interprétera des Suites de Reiger,
- une version dite ''solo'' dans laquelle je jouerai seul, accompagné par une bande-son, les textes bibliques étant lus par la comédienne Iris Aguettant, avec des morceaux de musique Klezmer interprétés à la clarinette par Rose Bacot.
Gérard Rouzier
« L'Evangile se donne à entendre par des voix humaines, des mots humains, et des émotions humaines, c'est ce que les théologiens désignent sous le vocable savant de "théologie de l'incarnation". Quand les paroles s'envolent, portées par un comédien, et que quelque chose de l'Evangile se donne à entendre ainsi, c'est un miracle toujours renouvelé, celui d'une Parole qui féconde ce monde depuis des millénaires. Merci et bravo à Gérard Rouzier d'avoir su incarner aussi subtilement ces textes issus de notre Bible, textes toujours nouveaux, toujours touchants. C'est avec beaucoup d'émotion et de surprise renouvelées que je l'entends habiter ces personnages si étranges et si familiers pour nous, lointains et pourtant proches grâce à son jeu et à sa présence. J'espère qu'il touchera ainsi un large public, et qu'ainsi l'écho d'une Parole continue à résonner résolument dans ce monde. »
Pascale Renaud-Grobras
12:14 Publié dans Spectacles | Lien permanent | Commentaires (0)