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14/09/2024

Des Traits sur le sable N° 102

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RENTRÉE

3399640313.jpgAprès les belles rencontres de cet été, à l’occasion du stage de théâtre, des sessions Dire la Bible et Dire les éveilleurs, nous sommes heureux de vous présenter ce programme qui nous l’espérons saura vous intéresser..
Nous vous invitons à noter particulièrement la reprise d’une série de représentations de Vincent van Gogh, la quête absolue, au mois de novembre au théâtre de l’Épée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes.
Par ailleurs, nous  entamons dans ce numéro une série d’entretiens avec les responsables des lieux qui nous accueillent depuis plusieurs années pour nos différentes activités.
Nous commençons par le Centre Artistique de Piégon, ou nous avons donné de nombreux spectacles, animé des stages et coorganisé un Festival.
Nous vous souhaitons une très belle rentrée

L’équipe du Sablier

 

RENCONTRE AVEC SHEELA EICHENBERGER, RESPONSABLE DU CENTRE ARTISTIQUE DE PIÉGON.

Bonjour Sheela, est-ce que vous pourriez raconter, même si c’est une gageure, la longue histoire du centre artistique de Piégon ? Pourquoi, comment ? d’où est né l’idée, et qu’est-ce qu’on fait à Piégon ?

Sheela Eichenberger : Eh bien le centre artistique de Piégon a été fondé il y a fort longtemps par le peintre sculpteur. Jean-Pierre Eichenberger. peintre Genevois, qui, après le décès de son épouse, en 1956, a décidé de partir vers le midi avec ses deux enfants, suivant un peu la trace de Van Gogh et de Cézanne. Et là il a longtemps cherché la maison qui lui conviendrait. il y avait toujours un petit problème, ou c’était en viager, où il n’y avait pas d’eau, ou pas d’école… Et tout à coup, chance extraordinaire, il a fait la connaissance d’un notaire qui lui a dit qu’il venait de recevoir une demande pour une propriété d’une grande beauté, mais très délabrée. Il a donc été le premier à le savoir il s’est précipité. Il n’a pas regardé la maison, qui était vraiment très endommagée. Il a regardé le paysage. Et il a signé.
C’était désormais son lieu. Bien sûr, c’était trop grand pour vivre seulement en famille, mais Jean-Pierre Eichenberger a toujours voulu partager l’art avec les amoureux de l’art. Et il s’est dit que dans ce lieu, les artistes et les amoureux des arts pourraient se rencontrer librement, échanger, fraterniser.
Voilà, c’est ainsi qu'est née une association qui s’est d’abord appelée Communauté, puis plus tard, Centre artistique de Piégon, et qui existe depuis 1965, année où les statuts ont été déposés.
Jean-Pierre Eichenberger est décédé en 2000.
Depuis, les amis d’alors, puis les amis des amis sont venus et revenus, fascinés par le paysage, ou par cette vieille maison, par les oeuvres du peintre, mais aussi par l’hospitalité, qui depuis l’origine et selon la volonté de Jean-Pierre est un devoir sacré. Recevoir l’autre, l’écouter, le comprendre, l’aimer, échanger avec lui. Et c’est de cette essence là que nous vivons, ma belle-fille Claude et moi, et c’est là que nous trouvons la force de maintenir ce lieu.

Aujourd’hui, il y a beaucoup de stages, des spectacles de théâtre, des conférences, des concerts…
Il y a les stages de Gérard Rouzier, Dire la Bible, Dialogues avec l’ange, des stages de théâtre aussi, de calligraphie, d’enluminure, de desssin, de musique. Il y a également des stages, de réalisation d’icônes, d’interprétation des rêves, des stages d’écriture…

Il y a également un autre élément remarquable quand on vient au Centre : on dit souvent que la spiritualité se vit autour d’un repas. Eh bien ici, le repas est extrêmement important. 

S. E. : Oui, et pas seulement pour le partage, mais pour la qualité de la cuisine. Claude, ma belle-fille, comme son père, aime beaucoup cuisiner, et possède une liste de recettes extrêmement appréciée de tous nos hôtes.

Je confirme. C’est peut-être sa cuisine exceptionnelle qui fait venir et revenir tant de visiteurs, non seulement de France, mais aussi de l’étranger !

C’est bien possible ! Bien sûr, nous aimerions avoir davantage encore d’activités, et davantage de personnes qui fréquentent ce lieu, mais c’est déjà merveilleux d’accueillir tant d’âmes, comment dirais-je, qui aiment jouir de ce lieu.
C’est ainsi que nous vivons, en communion avec nos amis.

Il est vrai que toutes les personnes qui découvrent, Piégon sont émerveillées, et en général reviennent; elles en parlent à leurs amis, qui viennent à leur tour découvrir ce lieu hors du commun. 
Est-ce qu’indépendamment des activités culturelles que vous accueillez régulièrement, il y a la possibilité pour des personnes seules, ou à deux, ou en groupe, de venir passer quelques jours, simplement pour se reposer, se ressourcer ? 

S.E.:  Absolument ! Même une personne qui vient seule, si elle le souhaite, ne sera pas solitaire. Nous prenons nos repas ensemble. Nous accueillons des personnes qui viennent en famille, des personnes qui organisent ici un anniversaire, un mariage, et des personnes qui désirent simplement jouir de ce lieu en villégiature.

Vous avez réalisé un livre sur l’œuvre de Jean-Pierre Eichenberger.

Oui, le livre s’appelle Itinéraire d’un artiste en marge. L’œuvre inspiré d’un Suisse en Provence. C’est un magnifique ouvrage réalisé avec l’aide de plusieurs  amis, avec de très belles reproductions.
À ce sujet, je voudrais mentionner un détail important. Nous avons aussi une magnifique presse, une Marinoni ! C’est la Cadillac des presses ! Je crois qu’il en existe encore une à Lyon, elle est rarissime ! Et nous allons faire une journée de démonstration en imprimant des gravures avec cette presse.

Il y a également ici une éthique, une sorte de spiritualité qui imprègne les lieux et les échanges. Appartenez-vous à une tradition religieuse revendiquée, mise en avant à Piégon ?

S.E. : Non pas du tout. À titre personnel, nous essayons d’être chrétiens, mais nous accueillons ici des personnes de toutes spiritualités, croyantes ou non croyantes.
Mais effectivement, il y a ici un respect de l’ineffable, de tout ce qu’on ne peut pas exprimer, que l’on sent, très vivant.

Voilà qui devrait éveiller un écho chez beaucoup d’amis, de la Compagnie du Sablier. Souhaitons que des personnes toujours plus nombreuses découvriront ce lieu, comme hôte, comme artiste, comme visiteurs de passage. Merci Sheela.

S. E. : Un grand merci à vous.

Site du Centre artistique de Piégon

 

07:40 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (1)

25/03/2024

Des Traits sur le sable N° 101

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Bartleby le scribe, l’aventure continue…

Après un beau succès au théâtre de l’Épée de Bois, l’étrange Bartleby et le malheureux notaire poursuivent leur route tous les jeudis à 19h, du 4 avril au 27 juin. au théâtre du Guichet Montparnasse.
L’accueil très chaleureux du public nous encourage à nous lancer dans cette nouvelle aventure, tout en poursuivant les représentations de l’Évangile selon Saint Jean et bien sûr les ateliers et les stages, sans oublier les spectacles que Gérard joue avec Francesco Agnello, Charles de Foucauld frère universel, et parfois (il y a maintenant deux équipes), Akedia le diable au désert.
Au plaisir de vous retrouver à l’une ou l’autre de ces manifestations !
Bien cordialement

Le Sablier

BARTLEBY : - Je préfèrerais pas.
LE NOTAIRE : - Vous êtes donc décidé à ne point faire droit à ma requête… une requête dictée par l’usage et le sens commun ?
BARTLEBY : - Oui.

18:05 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)

14/01/2024

Des Traits sur le sable N° 100

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NUMÉRO 100 !

Ce qui m'étonne, dit Dieu, c'est l'espérance.
Et je n'en reviens pas.
Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout.
Cette petite fille espérance.
Immortelle.
Charles Péguy

Centième numéro des Traits sur le Sable ! Une longue vie déjà, pour ce petit bulle-tin créé en 1999 à l’initiative de Bernard Steinlin, qui était à l’époque président de notre association.
Nous ne le remercierons jamais assez pour cette idée qui nous a permis de faire rayonner nos activités et de créer une véritable chaîne d’amitié et de soutiens fidèles.

Alors, encore une fois, pour reprendre le titre d’une émission qui fit les beaux jours de FR3 au début des années 80 : Merci Bernard !

Ce centième bulletin vous parvient au mois de janvier, c’est donc l’occasion pour nous de vous souhaiter une bonne année, nous vous souhaitons de nombreux moments de joie et de Lumière, malgré tout, encore et toujours, au sein d’une actualité tragique en tant d’endroits du monde. 
Dit autrement, nous vous souhaitons cette flamme que Charles Péguy nommait la petite fille espérance. 

Comme vous pourrez le constater à la lecture de ce numéro, l’activité ne fléchit pas au Sablier.
Nous continuons, et continuerons à créer et témoigner partout de ce à quoi nous croyons. Encore et toujours. La Beauté, l’Art, la Foi. L’Espérance.

Dans cette aventure, nous avons la joie d’accueillir une nouvelle bénévole, Anne Reynier, qui après avoir participé à nos stages et ateliers Dire la Bible, s’est pro-posée pour nous aider en prenant en charge la promotion de nos spectacles. Bienvenue à elle, et MERCI !

Merci aux bénévoles du Sablier, merci aux adhérents, sympathisants, relais de toutes sortes.

MERCI !

Et bonne année 2024

08:04 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)

07/09/2023

Des Traits sur le sable N° 99

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LE BEL ÉTÉ
LA BELLE RENTRÉE

Face à l’actualité de ces derniers mois, n’y a-t-il pas de l’inconscience, voire une certaine provocation à oser un tel titre ?

Et pourtant, au sein de la Compagnie, comment parler de notre actualité à nous sans exprimer notre joie et notre reconnaissance pour toutes ces rencontres si belles, si riches, si fécondes ?

Non, ce n’est pas de l’inconscience ni de la provocation que de dire qu’il existe des îlots, des oasis, qui ne sont point des lieux de fuite mais au contraire des espaces où se retrouvent des personnes pleinement conscientes de ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, et qui, pour paraphraser Van Gogh, au lieu de se laisser aller au désespoir, ont pris le parti de la mélancolie active, ou en d’autres termes ont préféré la mélancolie qui espère et qui aspire et qui cherche à celle qui, morne et stagnante, désespère

Au deuxième Festival de Piégon, Pierre Imbert et Gérard Rouzier ont donné Bartleby le scribe, magnifique texte de Herman Melville sur la différence et la com-passion, qui a suscité une profonde émotion chez un public nombreux. Au temple de la rue Madame à Paris, une série de représentations de L’Évangile selon Saint Jean a connu un succès tel que nous le reprenons tout au long de la saison 2023-2024.
Notre été a commencé en juillet par un stage sur les Dialogues avec l’Ange à Piégon. Là, une fois de plus des personnes très différentes les unes des autres se sont rencontrées avec émotion au plus profond de leurs cheminements respectifs, à l’écoute de leur propre voix intérieure. Il y a eu ensuite le stage Dire la Bible qui s’est déroulé dans un autre lieu magnifique, La Picotière, près de Vendôme, autre havre de paix pour des chercheurs de sens, des questionneurs, des empêcheurs de tourner en rond dans l’effondrement général. Il y a eu aussi bien sûr comme chaque année le stage Dire les Éveilleurs à Mirmande. Partout des visages connus et des visages nouveaux, et toujours des rencontres étonnées qu’il y ait tant de belles personnes, on commençait à avoir tendance à l’oublier…
Et aussi le premier Festival de l’abbaye de Grestain, où entourés par une équipe de jeunes régisseurs et techniciens enthousiastes, généreux et très compétents, plusieurs troupes se sont produites, où nous-mêmes avons donné à nouveau Bartleby le scribe, et également Van Gogh la quête absolue, toujours avec le même succès auprès d’un public profondément touché.

Oui, nous osons dire que c’était un bel été.

Quant à notre rentrée, nous commençons par la reprise à Paris de l’Évangile selon Saint Jean rue Madame et aussi un dimanche par mois à la Cité des Consciences, et les premières demandes de tournées en province. Nous allons développer à Paris les ateliers Dire la Bible, qui vont ainsi passer de un à trois par mois. Bartleby le scribe est programmé début 2024 à l’Épée de Bois à la Cartoucherie de Vincennes, puis au Guichet Montparnasse à Paris, plus quelques pépites comme la soirée au Collège des Bernardins organisée par Le Figaro Hors-série à l’occasion de la parution d’un numéro sur Van Gogh ; nous vous laissons découvrir tout cela dans le programme qui suit.

Les Silences du lundi, temps de méditation « en ligne » animés par Anne Balaÿ, reprennent à partir du 11 septembre (Voir le programme).

Au sein de notre équipe, nous remercions encore une fois Domitille de Malartic qui après avoir été si efficace à l’administration et la gestion de nos activités, con-tinue à se montrer précieuse en aidant à transmettre le flambeau à Séverine Delsol que nous avons la joie d’accueillir en septembre.

Si nous ajoutons à cela la reprise de notre collaboration avec Francesco Agnello dans Charles de Foucauld frère universel, Akedia le diable au désert, Au nom de la mère… oui, nous la trouvons belle, notre rentrée.

Et nous vous souhaitons, au coeur de cette période que d’aucuns disent apocalyptique, – mais n’oublions pas que le mot grec Apocalypse signifie Révélation –, nous vous souhaitons de beaux moments de découvertes, du temps à se donner les uns aux autres, de l’imagination, et de l’espérance… 

« C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. » Edmond Rostand

L’équipe du Sablier

09:53 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)

19/06/2023

Des Traits sur le sable N° 98

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Le bilan des représentations de L’Évangile selon Saint Jean données par Gérard Rouzier au Temple du Luxembourg étant extrêmement positif, tant par l’affluence du public que par les réactions unanimement enthousiastes, nous réfléchissons à l’idée de poursuivre tout au long de l’année prochaine des représentations à Paris une à deux fois par mois, indépendamment des invitations qui nous sont faites en province.
Nous vous préciserons les dates et lieux dans le bulletin de septembre.

Au cours de l’été, nous proposons un Stage de Théâtre, un stage Dire la Bible, un stage Dire les éveilleurs et un stage sur les Dialogues avec l’Ange.
Nous participerons également au Premier Festival de l’Abbaye de Grestain avec plusieurs de nos spectacles.
Nous espérons vous rencontrer nombreux à l’occasion de l’une ou l’autre de ces manifestations.

Par ailleurs, le Sablier recherche des bonnes volontés pour l’aider.
Domitille de Malartic, qui a été collaboratrice et secrétaire de la Compagnie depuis 7 ans, va cesser ses activités en septembre pour cause de déménagement.
Nous la remercions très chaleureusement pour tout ce qu’elle a fait, qui a permis au Sablier de fonctionner, et aujourd’hui  nous sommes donc à la recherche d’une personne bénévole pour assurer ce travail ô combien précieux.
Selon les mots de Domitille : 

Il et difficile de mesurer le temps consacré à ce poste car il dépend de l’activité et de l’évolution que la Compagnie peut prendre. C’est une activité ponctuelle qui peut se placer parmi plein d’autres engagements ! C’est pour cause de déménagement que je quitte la Compagnie du Sablier mais les 7 années passées ont été source de joie, de sens, d’étonnement, de rencontres riches et variées !

Si vous êtes sensible au travail de notre Compagnie, si vous avez un peu de temps libre, si le travail administratif vous est familier - en tout cas si vous ne souffrez pas de « phobie administrative -, si les mots de Domitille vous parlent,  et… si vous habitez dans la région de Versailles ou Saint-Cloud, merci de contacter Gérard Rouzier au 06 84 05 56 09.

Nous vous souhaitons un bel été 
L’équipe du Sablier

19:53 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)