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06/12/2017

Des Traits sur le sable N° 78

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Le mot du président

Me voilà maintenant depuis quelque mois immergé dans la vie de la Compagnie du Sablier. En dehors de la gestion des dossiers courants, mon emploi du temps a été très pris par l’indispensable renouvellement de la licence de Gérard qui n’a pas été une opération très facile. Nous voilà maintenant avec trois années tranquilles grâce à Jean-Claude Ferrand qui a bien voulu accepter de renouveler son contrat d’entrepreneur. Je lui adresse à nouveau la reconnaissance de toute l’équipe de la Compagnie du Sablier.

Ma vie de Président est tout à fait supportable parce que je ne suis pas seul. Avec Gérard je suis entouré par une « super » équipe : une Assistante administrative remarquable (Domitille), un webmaster (Éric), grand maitre de la communication dans le web, une assistante juridique et financière (Linda) qui peut faire valoir son savoir dans les plus grandes entreprises. Me voilà bien gâté. Tout est réuni pour que Gérard puisse à cent pour cent se consacrer à son métier d’acteur sans être dérangé par toutes les questions administratives qui empoisonnent la vie, nous faisons le maximum pour cela.

Quand je suis arrivé à la Compagnie, la pièce Mon Luther était déjà écrite par Gérard. Elle a été mise en scène en juin. C’est une chance pour moi d’être arrivé à ce moment car le lancement d’une nouvelle pièce est un événement important mais aussi un pari sur l’avenir. D'autant qu’on savait que les 500 ans de Luther devaient générer de très nombreuses manifestations sous toutes les formes, et qu’il fallait se démarquer. Le pari a été tenu et depuis le mois de septembre la pièce est jouée en France dans de nombreuses villes. Cela n’a pas toujours été facile car sa mise en place a nécessité une grande capacité d’adaptation et d’improvisation.
J’ai dit à Gérard qu’il n’était pas possible de ne pas jouer Mon Luther à Protestants en Fête où étaient attendues 10 000 personnes en octobre à Strasbourg. Malgré notre appréhension d’être noyés dans la masse de toutes les manifestations données à cette occasion, nous avons décidé d’être présents. A notre grand bonheur la salle était comble.

A la Compagnie du Sablier, aujourd’hui, les choses vont plutôt bien. Il faut cependant penser à l’avenir. Cela suppose des temps de recherche et de création qui doivent trouver leur place entre les périodes tumultueuses des spectacles. Avec Gérard Rouzier, aucune inquiétude à avoir, créer est le moteur essentiel de son existence.
L’année 2018 ne peut s’annoncer que riche en créations.

Toute l’équipe du Sablier se joint à moi pour vous souhaiter de très bonnes fêtes de fin d’année et une excellente nouvelle année.

Pierre Thierry-Mieg

Les aventures de Mon Luther

Il s’est passé quelque chose de vraiment très étrange avec le spectacle Mon Luther, et je ne résiste pas au désir de le raconter ici, même si, peut-être, un comédien ne devrait pas dire ça…

Les représentations à Paris, dans l’église luthérienne Saint Jean où le pasteur Jean-François Breyne nous avait fait l’amitié de nous accueillir, s’étaient bien passées ; la représentation au temple protestant de Versailles le 30 juin aussi, et nous n’avions pas joué pendant l’été.
En septembre, la reprise avait lieu au temple de Levallois. Pour cette représentation, Violaine Brebion, que plusieurs amis du Sablier connaissent pour des spectacles auxquels elle a participé depuis de nombreuses années (depuis Textes, chants et prières il y a bien longtemps au Temple de l’Etoile jusqu’à récemment Etty Hillesum en passant par Rose et Jeannot, La valse du clown, et de nombreuses régies de l’Evangile de Jean et l’Apocalypse, bref, une habituée des acrobaties du Sablier), Violaine Brebion, donc, remplaçait Isabelle Rouzier, qui ne pouvait pas jouer ce jour-là.
Ceux qui ont vu Mon Luther à Paris se souviennent sans doute que le spectacle est articulé autour d’une bande-son où l’on entend un personnage (moi) parler à son psychanalyste et lui raconter un rêve sur Luther.
Une demi-heure avant le début de la représentation, nous ouvrons l’ordinateur : plus de bande-son !. Nous cherchons tous les deux, sur le bureau, dans le dossier Mon Luther, dans les « Documents », les « Musiques ». Pas de bande-son. Mystère total. Absurde. Je n’avais pas touché le dossier depuis la dernière représentation en juin.

Violaine et Sandrine Pourailly, notre chère harpiste, me regardent ; bon, on fait quoi ?

On fait quoi ? La réponse était évidente : on improvise !

Et on a improvisé. J’ai improvisé. Je changeais des choses au fur et à mesure, Violaine et Sandrine suivaient, s’adaptaient, avec un professionnalisme impressionnant. Il m’a semblé au cours de la représentation sentir une plus grande proximité que d’habitude avec le public ; et quand cela a été fini, et que nous avons savouré la réaction très chaleureuse dudit public, l’une et l’autre m’ont dit : c’est mieux comme ça !

Un peu perturbé, j’ai laissé passer quelques jours, jusqu’à la représentation suivante. Je sentais qu’effectivement, c’était peut-être mieux comme ça. Cette proximité, ce contact plus permanent avec les spectateurs…

Bref, à la représentation suivante, à Roubaix, alors que j’avais beaucoup insisté lors des préparatifs pour avoir une bonne sono, nous sommes arrivés et… nous ne l’avons pas branchée. Nous avons fait comme à Levallois.
Et depuis, nous le présentons sous cette forme, et cela « fonctionne », je dirai même de mieux en mieux.

Mais le sel de l’histoire, ce qui en fait tout le charme, et je dois le dire, le mystère, c’est que…

Une dizaine de jours plus tard, j’ouvre mon ordinateur, et mes yeux se posent immédiatement sur la bande-son qui est là, sur le bureau. Elle me regarde, la gueuse, elle se moque, elle se gausse. Je vais voir dans le dossier Mon Luther. Elle y est aussi. Je l’ai donc en double exemplaire sur mon ordinateur, le même ordinateur (je n’en ai qu’un) qu’il y a quelques jours à Levallois, où Violaine et moi l’avions longuement cherchée en vain !

Me traversent des phrases lu dans un bouquin que je reprends de temps en temps : ils regardaient, mais leurs yeux étaient empêchés de voir !

Aurai-je la fatuité de croire que l’Esprit s’intéresse à notre petit spectacle et souhaitait cette nouvelle formule ? Allons, sachons raison garder…

Mais enfin tout de même…
En tout cas, depuis, nous recueillons davantage de réactions particulièrement chaleureuses, et au fil des représentations, de plus en plus souvent, des retours sur le spectacle comme une prière, une méditation, une invitation à la réflexion…

Et c’est par exemple ainsi que cela a été reçu à Strasbourg, lors de Protestants en fête, dans l’église Saint Nicolas, où nous pensions que nous n’aurions que quelques personnes, et qui fut pleine ! On refusa même l’entrée à quelques retardataires !

Alors, après cela, quand à Marseille, nous apprîmes au dernier moment qu’il n’y avait pas de harpe, que dans toute la ville nous n’avons pas réussi à en trouver une, nous ne nous sommes pas affolés non plus… Vous avez un piano ? Oui…

Et on a improvisé… et ça s’est manifestement très bien passé…

Alors voilà, comme c’est vous, on n’a rien à vous cacher, on vous le dit… Mais ne l’ébruitez pas trop tout de même…

A part cela, un nouveau projet point à l’horizon 2018, où le Sablier va commencer à intervenir dans le monde de l’entreprise ! Nous parlerons de cela dans le prochain bulletin. Véhiculer nos propositions sur un mode laïc dans un monde de chefs d’entreprises, de décideurs, nouvelle aventure… A suivre...

Nous vous souhaitons un joyeux Noël, et une bonne année

Gérard Rouzier et toute l’équipe du Sablier

Un ami du Sablier est parti

Notre ami Gérard Maillet nous a quittés la semaine dernière.

Gérard était un ami. Comme me l’a écrit François Refrégiers, il nous a beaucoup apporté par sa quête de sens, du divin, par sa fougue et sa foi. J’ajouterai qu’il m’a également beaucoup apporté par son honnêteté, la simplicité avec laquelle il parlait des questions, des tourments qu’il affrontait, et qui nous rendaient immédiatement proches, amis, frères.

Je crois que cette simplicité, cette ardeur, cette foi, toutes les personnes qui l’ont rencontré les ressentaient.

Gérard a organisé plusieurs représentations de nos spectacles dans son village, Verzé, à quelques kilomètres de Mâcon ; il a également organisé une représentation de l’Evangile de Jean dans l’église de Mâcon. Et chaque fois, il parcourait inlassablement la région pour distribuer tracts et affiches ; d’ailleurs, à chaque représentation à Verzé, la salle était pleine.
Il a accueilli là-bas, après l’Evangile de Jean, également donné dans la salle polyvalente de Verzé, Ce matin j’étais lépreux, avec Rose Bacot, Vincent van Gogh la quête absolue, Journal intime de Marie Noël et Etty Hillesum avec Huguette Lasalle et Emily Roux-Rosier.

Toutes, Rose, Huguette, Emily, ont témoigné avoir fait « une belle rencontre d’une belle personne ».

Gérard avait participé à un stage Bible et théâtre, je le revois, immense, jouant Noé face à son destin…

C’est un très, très, très grand ami qui part. Nous nous comprenions si bien, avec cet amoureux de Marcel Légaut, de Maurice Zundel, de François Varillon…

G.R

16:12 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (2)

11/10/2017

Des Traits sur le sable N° 77

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Pardon, pardon, pardon pour ce retard dans l'envoi des Traits sur le Sable, (par courrier ou par mail), dont plusieurs d'entre vous se sont étonnés.

Je reconnais avoir sans cesse différé quand mon Président me demandait un article et le nouveau calendrier, parce que sans cesse de nouvelles choses « urgentes » prenaient le pas sur les choses « prioritaires », elles-mêmes délaissées pour des « imprévus à traiter en express ».

Il me semble que je ne suis pas le seul à vivre ce phénomène. N’éprouvez-vous pas vous-même cette impression d’une accélération du temps ? Plusieurs personnes en tout cas m’en ont parlé…

Ceci dit, la raison de ce retard « considérable », c’est tout simplement que depuis cet été j’ai reçu un grand nombre de propositions de travail « hors-Sablier », et que cela m’a un peu submergé, entre les stages, ateliers, et spectacles de la Compagnie.

Evidemment, dans le métier de comédien, des propositions de travail, c’est toujours une bénédiction ; mais quand il faut tout mener de front, parfois, ça « coince » un petit peu.

En tout cas, nous sommes toujours là, et bien là, et voici donc le calendrier des mois à venir.

Merci à ceux qui se sont manifestés, pour leur intérêt soutenu, (et aux autres pour leur patience et leur confiance), et bonne lecture !

Je laisse la place au Président, qui eu bien des difficultés avec l’administration pour obtenir le renouvellement de notre licence d’entrepreneur de spectacles, sans laquelle nous ne pouvons rien faire. Il a fallu deux Présidents pour arriver à satisfaire à toutes les exigences (Jean-Claude Ferrand, l'avant dernier Président, détenteur de la licence, a du s’en mêler), il manquait toujours un papier, les services ne répondaient pas au téléphone, les demandes par courrier restaient sans effet…!

Bravo et merci à eux, ils y sont arrivés. Nous avons enfin obtenu le renouvellement !
Gérard Rouzier

Edito

Eh oui ! « La vie n’est pas un long fleuve tranquille ». Mais pourquoi pas ? Sommes-nous sur cette terre pour voir les mouches passer et être à la remorque d’une vie passionnante ? L’hyper activité de Gérard dans laquelle il se plait (il me l’a dit), me rassure (mais il ne faudrait pas qu’il en fasse trop non plus !) car c’est en quelque sorte une consécration de sa vie d’acteur pour qui le travail n’est jamais tombé tout seul. Et me voilà, en tant que nouveau président, tout à fait en phase avec la vie tumultueuse du présent et de l’avenir où plus rien n’est écrit d’avance. Tant mieux ! Car sans cela il n’y aurait plus de place pour la créativité.

Gérard met en avant le phénomène de l’accélération du temps. C’est une grande question, jusqu’où et jusqu’à quand ? Certains disent que cela vient du cosmos, de notre univers dont l’expansion est permanente, d’autres (plus compréhensibles) des progrès technologiques de la communication. La question est d’autant plus importante du fait de la vocation de Gérard, dirigée vers la spiritualité. Il faudra qu’on en reparle ; je verrais bien la création d’une nouvelle pièce sur ce thème.

La Compagnie du Sablier vit bien et son existence, il faut le rappeler, n’est pas imaginable, sans la présence de Gérard bien sûr, mais aussi de l’appui d’une équipe « super » et compétente dans tous les domaines nécessaires à la vie de notre association : communication, administration, comptabilité ….
Je remercie en particulier Jean-Claude Ferrand, à qui je succède, d’avoir accepté de prendre le poste de vice-président (pas question de quitter la Compagnie facilement !) Sans lui, le renouvellement de la licence d’entrepreneur pour trois ans n’aurait pas été possible car celle-ci m’a été refusée parce que que mon expérience professionnelle et associative était non-conforme à la vision définie par l’administration de la DRAC (Direction régionale des Affaires Culturelles). J’ai cru rêver…. Enfin au prochain renouvellement, j’aurais la possibilité d’afficher haut et fort mon expérience à la Compagnie du Sablier.

Je peux affirmer qu’au sein de notre association on peut voir l’avenir avec sérénité ; spectacles et nouveaux projets sont au rendez-vous. Ce n’est que du bonheur !
Pierre Thierry-Mieg

Adhésion à l'association

Si vous n'êtes pas adhérent(e) ou si vous n'avez pas renouvelé votre adhésion pour 2017, il est encore temps de le faire ! Nos projets étant ambitieux, toute contribution financière sera appréciée. Merci d'avance.


LA COMPAGNIE DU SABLIER - Association loi 1901
Nom...........................................................Prénom.............................................. adresse.................................................................................................................. tel...................................courriel..........................................................................
déclare adhérer / renouveler mon adhésion à la Compagnie du Sablier pour l'année 2017
comme membre bienfaiteur : min 50€, actif : mini 20€, sympathisant : mini 12€
et adresse un chèque de ...................... à l'ordre de La Compagnie du Sablier
le......................................signature
A envoyer à Compagnie du Sablier, 13 bd de la République 92210 Saint-Cloud  
Un justificatif fiscal vous sera envoyé début 2018.

15:42 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)

09/05/2017

Des Traits sur le sable N° 76

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Edito

Mi-janvier je reçois un appel téléphonique de Gérard Rouzier pour me demander d’assurer la présidence de la Compagnie du Sablier. J’ai été très surpris par cette demande, en même temps extrêmement flatté d’avoir été « choisi ». Je n’ai pas pris beaucoup de temps pour me décider favorablement, car je suis séduit par le théâtre, activité que j’ai beaucoup aimée et malheureusement abandonnée, très jeune, au début de mon activité professionnelle.
En mars dernier le Conseil d’Administration de la Compagnie s’est donc prononcé favorablement pour ma nomination de Président qui devra être confirmée à l’Assemblée Générale en juin 2017. Critère important : l’équipe au sein de la Compagnie est très soudée et fort sympathique, ce qui facilite grandement mon intégration.
Je souhaite apporter à la Compagnie le fruit de ma modeste expérience professionnelle en tant que communiquant et chef d’entreprise, mais aussi celle concernant plusieurs domaines associatifs où j’assure toujours des fonctions de gestion.
La Compagnie du Sablier n’est pas une compagnie ordinaire. Gérard nous invite dans son livre autobiographique De la scène à la Cène à travers le témoignage de sa vie, à chercher un sens à notre existence. Les nombreux spectacles qu’il donne en France et à l’étranger creusent ce sillon et nous motivent pour diffuser son message.
Et voici son nouveau spectacle Mon Luther qu’il a mis en scène et qu’il joue depuis le début du mois de mai à l’Eglise luthérienne de la rue Grenelle à Paris. Cette nouvelle représentation est pleine de promesses et fait l’objet de nombreuses commandes.
Enfin il ne faut pas oublier l’importance du soutien des adhérents de l’association, que nous remercions très chaleureusement. Nous souhaitons bien sûr leur présence à la prochaine Assemblée Générale qui aura lieu à Saint-Cloud le 15 juin à 19 h. Les convocations seront envoyées fin mai 2017, merci de ne pas oublier de nous retourner votre pouvoir le cas échéant.

Pierre THIERRY-MIEG
Président de la Compagnie du Sablier

Départ

J’apprends à l’instant le décès de mon ami Michel Wagner. Alors que des images se succèdent en rafales, de tant de moments partagés dans l’affection profonde, l’amitié fidèle, je pense à ces cortèges à la Nouvelle-Orléans, où l’on accompagne le défunt jusqu’au cimetière en jouant des airs tristes, pour revenir au son de musiques délirantes de joie, sur des rythmes endiablés d’ « Alléluia » enthousiastes. C’est cela, le départ de Michel, une grande tristesse, assez égoïste au fond, et une grande joie de le savoir libéré de la cruelle maladie contre laquelle il s’est battu de longs mois, et de le savoir auprès de Celui qui a guidé toute sa vie, ses choix, ses engagements nombreux.

C’est Michel qui m’a poussé à écrire De la scène à la Cène, nous avons écrit ensemble Souffles d’Évangile, nous avons animé sur Fréquence Protestante l’émission Avancer en eau profonde… Sa voix douce, sa gentillesse, son souci des autres resteront gravés dans la mémoire de ceux qui l’ont connu.

Sa grande douceur s’alliait à une force de conviction qui l’a amené à prendre part à de nombreux combats dont d’autres parleront bien mieux que moi.

J’aime penser que là où il est, il nous regarde et nous entend, avec un doux sourire.
Je pense à son épouse, à ses enfants, ses petits-enfants.
Et je te redis, Michel, ma profonde affection et ma gratitude.

Gérard Rouzier

Assemblée générale

Jeudi 15 juin 2017 à 19h au Temple de Saint-Cloud, 13 bd de la République.

Rapport financier 2016

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14:53 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)

05/03/2017

Des Traits sur le sable N°75

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Jonathan l'Arlésien ?

Décidément, la vie du Sablier n’est pas un long fleuve tranquille.

Je n’avais d’ailleurs pas réalisé à quel point de multiples péripéties avaient émaillé son histoire, jusqu’à la réunion de tout l’équipe, réunion destinée à remercier Jean-Claude Ferrand pour tout le travail accompli pendant 13 ans, et à accueillir le nouveau Président, Etienne Hammann.
Lorsque j’ai entendu le « discours » de Jean-Claude Ferrand, je me suis rendu compte que cela avait été pour lui encore plus acrobatique que je ne l’imaginais. Je cite :

« …accompagner Gérard, c'est du vivant avec des retards, des reports, des ajustements, des annulations, des reprises, de nouvelles créations ou des temps apparemment morts mais qui sont en fait des temps de méditation créant le vide pour laisser venir ce qui doit venir....et il faut souvent pouvoir s'adapter aux situations nouvelles … »

Oui, je reconnais que tout cela est vrai, et bon courage donc au nouveau Président !

Mais alors justement, à propos de nouveau Président, en ce qui concerne les retards, reports, ajustements, annulations, et les nécessités de s’adapter aux situations nouvelles..., nous n’avions pas fini de nous remettre des émotions de la passation de pouvoir, que des imprévus et d’importants changements dans les activités d’Etienne Hammann rendaient pratiquement impossible qu’il puisse assumer la charge… de Président de La Compagnie du Sablier !!!
Et trois jours après la fête d’accueil, nous étions de nouveau à la recherche d’un Président.
Pour paraphraser une célèbre chanson des années 60, et jamais le même président *.
L’homme providentiel s’appelle Pierre Thierry-Mieg, et c’est lui qui signera le prochain édito de notre Lettre. Pierre a déjà beaucoup fait pour le Sablier, avec beaucoup de gentillesse et une grande efficacité.
Il a organisé pour nous les représentations de Ce matin j’étais lépreux et Vincent Van Gogh au Centre Huit à Versailles, se mettant lui-même aux manettes pour assurer la régie. Il a fait programmer Mon Luther au Temple de Versailles le 30 juin prochain dans le cadre du mois Molière. L’été dernier, il m’a accueilli dans sa maison dans le Lot-et-Garonne pour une représentation de Vincent van Gogh, pour laquelle il a lui-même installé dans sa grange toute une régie pour éclairer et sonoriser spectacle, il a fabriqué un écran géant pour la projection…
Etienne Hammann ne nous abandonne pas, bien au contraire, puisque il organise actuellement des représentations de Van Gogh à la Maison d’église de La Défense, tout en lançant un projet de tournée aux Pays-Bas !
Et Jean-Claude Ferrand, tout en assistant notre secrétaire Domitille de Malartic dans la formation à ses nombreuses activités, va rester très présent pour assister Pierre pendant les premiers mois.
Parfois je me demande si quand on a goûté au Sablier, il n’y aurait pas comme un risque d’addiction ….

Cela m’est l’occasion une fois de plus de remercier encore et toujours tous ces amis, et Linda aux comptes, et Eric au web, en plus des susnommés… et tous les autres qui nous soutiennent d’une manière ou d’une autre…

Au milieu de toutes ces tribulations, le montage et les répétitions de Mon Luther ne nous ont guère laissé le temps, aux uns et aux autres, de nous occuper de La prière de Jonathan, ni sur le plan artistique, ni en ce qui concerne le travail administratif pour le crowdfunding évoqué dans notre dernière lettre.
Jonathan va donc sans doute attendre plus longtemps que prévu une création décidément digne de l’Arlésienne.
Mais à l’inverse du personnage d’Alphonse Daudet mis en musique par Bizet, je continue à croire que lui, un jour, on finira par le voir !

Comme vous le constaterez en regardant le calendrier, les représentations de nos différentes productions se multiplient. Aussi je ne m’attarde pas davantage, je retourne vers Mon Luther, et en ces temps de plus en plus incertains, je vous propose une modeste petite certitude, une seule, mais une vraie, qui pourrait être la devise du Sablier : pas à pas, encore et toujours, pas à pas, on va y arriver, que dis-je, on y arrive. Pas à pas…

Gérard Rouzier

*Inventaire 66, Michel Delpech


Chers adhérents, chers soutiens

Gérard vous donne ci-dessus les nouvelles du Sablier qui pétille. Un mot simplement pour vous dire que je rencontre aujourd’hui des circonstances personnelles qui ne me laissent pas la disponibilité de bien poursuivre ma charge de Président. Je passe donc le relais, en continuant de m’impliquer sur certains projets. Je souhaite beaucoup de succès et de joie à mon successeur Pierre Thierry-Mieg, et de bons moments de fraternité, c’est une grande chance de fréquenter Gérard.
Bien amicalement

Etienne Hammann

10:08 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (2)

22/12/2016

Des traits sur le sable N°74

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Être mécènes de La Prière de Jonathan

Comme vous pourrez le constater, le Sablier poursuit son petit bonhomme de chemin, avec pour 2017 une belle programmation à l’Espace Bernanos, Etty Hillesum, Van Gogh, les ateliers « Dire les Éveilleurs », le cours de théâtre à Versailles, le spectacle Femme(s), de Jean-Paul Prat, avec Blandine Thévenon, qui a connu un beau succès lors de sa création à Chazelles-sur-Lyon, …
Nous avons également en préparation un spectacle sur les écrits de Luther, projet suggéré par Alain Deheuwels, directeur de la Fondation La Cause, qui nous accueillera au mois de mai pour une représentation avec la harpiste Sandrine Pourailly. Des demandes commencent à nous parvenir de différentes communautés pour le 500 ème anniversaire de la Réforme. La création du spectacle se fera au Temple protestant de La Celle-Saint-Cloud le samedi 22 avril 2017 à 20 h 30.

Pour accueillir ce nouveau spectacle chez vous, n’hésitez pas à nous contacter.

A part ça… il est toujours délicat après avoir annoncé un projet comme La prière de Jonathan de devoir « rétropédaler » ! Non pas que le projet soit annulé, mais il est « reporté à une date ultérieure », pour des raisons financières.

Les coûts de réalisation de certains accessoires, marionnettes, etc. se sont révélés plus importants que prévu, et notre trésorerie ne pouvait pas supporter l’investissement nécessaire pour l’ensemble de la production.
Nous avons donc décidé, avec l’accord de l’Espace Bernanos, de retarder de quelques mois la réalisation du projet, et de lancer une opération de « crowdfunding ».
Pour ceux qui ne connaitraient pas ce mode de financement, quelques mots d’explications : on présente le dossier du projet sur une plate-forme sur Internet, et l’on demande aux personnes sensibilisées par le projet de participer à son financement, par un prêt, ou un don, bref, d’être mécènes. On peut être mécène à partir de 10 € ! (Mais on peut aussi donner plus, beaucoup plus, et même beaucoup beaucoup plus…!)

Le nombre de personnes contactées par ce système étant très important, on parvient souvent à réunir des sommes correspondant aux besoins annoncés.

En ce qui nous concerne, nous avons fait un dépôt de dossier à la plateforme Credofunding, qui comme son nom l’indique est plutôt consultée par des personnes intéressées par les projets à caractère spirituel.

La demande porte sur la somme de 5 000 €.

Selon le principe du crowdfunding, si la somme n’est pas atteinte, les dons seront retournés à leurs expéditeurs.

Si la somme est atteinte, chaque donateur en est immédiatement informé. Les dons sont alors encaissés, et chaque « mécène », à partir d’un don de 20 euros, recevra deux places gratuites pour la représentation de son choix.
Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de cette démarche.

1526210511.jpgParallèlement aux spectacles du Sablier, Gérard Rouzier joue désormais Charles de Foucauld frère universel, dans une mise en scène de Francesco Agnello, en province et à Paris, tout cela est détaillé dans le calendrier. A ce sujet, il nous dit :

Jouer la même année Charles de Foucauld et Luther (même si pour l’instant en ce qui concerne Luther je n’en suis qu’à la phase préparatoire) est une expérience particulièrement riche, et j’ai toujours un « petit bonheur » à découvrir la fraternité des intuitions essentielles chez des êtres aussi éloignés dans leurs parcours, quelles que soient les polémiques qu’ils puissent susciter !
Terrible et merveilleuse diversité des chemins, des êtres, selon les époques, les lieux, les contextes culturels, les histoires personnelles… Charles de Foucauld, Luther, Etty Hillesum, Marcel Légaut, Van Gogh… C’est toujours des histoires de brûlures, de soif inextinguible, de désir, de conscience douloureuse de notre carence d’être… et puis de découverte émerveillée, d’une conversion tournée vers l’absolu, vers un amour infini…

Toute l’équipe du Sablier se joint à moi pour vous souhaiter une très belle année 2017, et face aux inquiétudes et aux difficultés bien réelles que nous vivons tous, nous vous souhaitons e de garder au cœur beaucoup d’amour et de bienveillance, l’espérance, la joie, l’amitié, la paix. Mais peut-être surtout la bienveillance, dont nous avons, me semble-t-il, particulièrement besoin.

Etienne Hammann, président de la Compagnie du Sablier

09:32 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)