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29/03/2016

Des traits sur le sable N°71

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Edito : Chemins d'hommes et de femmes...

En cette période particulièrement troublée, Gérard Rouzier, comme l'écrit si bien une adhérente au dos de son bulletin d'adhésion, ''mouille sa chemise encore et encore pour que vivent l'art et la parole...''. Il poursuit son chemin personnel De la scène à la cène (livre qui trace son itinéraire spirituel de comédien, toujours disponible au Sablier) et nous propose de nouvelles rencontres.

Tout en poursuivant les représentations de L'Evangile selon Saint Jean et de Ce matin j'étais lépreux,  après avoir interprété Le Prophète, Vincent van Gogh, Sherlock Holmes, Marcel Jousse, ainsi que Genèse 1-11, un père raconte la Bible à sa fille, après avoir mis en scène Marie Noël qui continue à être représenté, Gérard nous propose aujourd'hui d'une part une nouvelle "mouture" du spectacle sur van Gogh, et d'autre part une création à partir des écrits d'Etty Hillesum.

Il nous explique les raisons de cette reprise de Vincent van Gogh, la quête absolue. Ce personnage l'habite encore après toutes ces années. Je suis certain que ce spectacle déjà recommandé par les médias lors de ses premières représentations, sera enrichi du cheminement personnel de son interprète...

Et puis viendra donc cette nouvelle création tant attendue, à partir des écrits d'Etty Hillesum, jeune
femme hollandaise juive morte à Auschwitz en 1943. Au cours des trois dernières années de sa vie, elle a tenu un journal qui retrace un parcours spirituel hors du commun. Celle qui souhaitait "retrouver la trace de
l'homme dans sa nudité, sa fragilité, cet homme bien souvent introuvable, enseveli par les ruines monstrueuses de ses actes absurdes" suscite depuis les années 80 un intérêt sans cesse grandissant et ses écrits sont aujourd'hui plus que jamais d'actualité.
Une fois de plus, nous compterons sur votre aide pour promouvoir cette nouvelle production dont la première est prévue en octobre 2016 à l'église Stella Matutina de Saint-Cloud.

C'est le temps aussi pour les inscriptions aux stages de juin et de toute la période estivale ! Pour cela, prenez contact directement avec Gérard.

Enfin n'oubliez pas de nous retourner votre bulletin d'adhésion, nous adressons un très grand MERCI à ceux dont les dons, petits et grands, permettent de soutenir cette nouvelle programmation.

Jean-Claude FERRAND, président de la Compagnie du Sablier

 

Deux nouveaux projets :
Vincent van Gogh et Etty Hillesum

Comme vous pourrez le constater à la lecture de ce numéro des Traits sur le Sable, les mois qui viennent seront fertiles en propositions de tous ordres.

Tout d'abord, après le succès remporté par Huguette Lasalle et Emily Roux-Rosier avec Marie Noël à Versailles et à Paris, nous avons maintenant le plaisir de vous annoncer la reprise du spectacle Vincent van Gogh, la quête absolue.

Sous ce nouveau titre, nous proposons une nouvelle mise en scène du spectacle qui avait connu un beau succès aux Festivals d'Avignon 2004 et 2005 (déjà !) avant de tourner pendant plusieurs années en France.
Ce spectacle sera donné en mai et la première quinzaine de juillet à Paris à l'Espace Bernanos.

Pourquoi reprendre le spectacle sur van Gogh ?

Comme toujours... Des coïncidences, des petits signes ; fin janvier un ami m'appelle pour me demander une représentation privée début mars ; je m'aperçois alors que j'ai envie de redire le texte.
Un autre ami rencontré par hasard me dit que plusieurs personnes lui ont parlé récemment de mon spectacle sur van Gogh qu'ils ont vu sur Internet (j'avais oublié qu'il était sur la toile, je ne m'y fais toujours pas !) ; une personne m'écrit pour me dire qu'elle prépare une conférence sur van Gogh et me parle elle aussi du spectacle qu'elle regarde sur Internet...
Que faire d'autre ? J'ai repris le texte...

Autre nouvelle : le père Hénaff, curé de l'église Stella Matutina de Saint-Cloud qui nous a accueilli à plusieurs reprises pour des créations de nos spectacles me demandait depuis longtemps "quelque chose" sur Etty Hillesum. Je promettais, pour plus tard, mais je manquais toujours de temps, alors il m'en reparlait, et je promettais à nouveau...

Et puis la coïncidence, le petit signe...
J'avais assisté il y a deux ans à la présentation d'un atelier-théâtre dans un lycée. Les élèves avaient travaillé sur La Mouette, de Tchékov. J'étais là parce que la fille d'un ami participait à cet atelier, et j'avais été ébloui par son talent. Début février, son père m'annonce au téléphone qu'elle prend une année sabbatique.
Une heure après, Pierre Vieille-Cessay m'appelle pour me dire qu'il a vu le père Hénaff et que celui-ci lui a redemandé ou nous en étions avec Etty Hillesum...
Eh oui ! Vous auriez fait comme moi, n'est-ce pas ?
Nous créerons donc ce nouveau spectacle en octobre 2016 à Stella Matutina.

A part cela, les ateliers se poursuivent, les stages d'été sont maintenant fixés,
l'Evangile de Jean et Ce matin j'étais lépreux poursuivent leurs pérégrinations...

Evidemment au milieu de tous ces projets et des investissements qu'ils impliquent nous jonglons, comme toujours, avec la trésorerie. Au vu de nos difficultés consécutives à Avignon, notre ami Gérard Maillet, qui a organisé une représentation de Ce matin j'étais lépreux à Verzé près de Mâcon, a pris à sa charge les frais d'imprimerie des tracts. Et il réitère avec Marie Noël, qu'il accueillera le 24 juin.
Je m'empresse de préciser que le montant de la recette "au chapeau" nous a permis de
rembourser tous les frais et de rembourser Gérard Maillet. Ouf !
Qu'il soit ici remercié pour son aide et son enthousiasme. Comme nous remercions tous nos adhérents qui continuent inlassablement à nous soutenir, d'une manière ou d'une autre.

C'est dans les "coïncidences" et ces signes d'amitié et d'encouragement que les jours d'inquiétude, nous puisons la confiance pour poursuivre la route.

A bientôt de vous rencontrer à l'une ou l'autre de nos étapes.

G.R     

19:42 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)

21/12/2015

Des traits sur le sable N°70

2051126667.jpgL'Évangile selon Saint Jean à Bernanos

La première devait avoir lieu le 14 novembre. Mais ce jour-là n'était pas propice à l'évangile de l'Amour. La nuit avait vu la haine remporter une bataille, et l'heure était à l'effroi, au bouleversement, aux larmes, à la prière, au silence.

Pour n'en rester qu'aux faits, nous avons bien évidemment annulé les représentations du premier week-end ; le deuxième week-end (les représentations étaient annoncées pour les vendredi et samedis à 20 heures 30 et le dimanche à 17 heures), nous avons eu 9, 3, 15 personnes.
Je souhaitais depuis longtemps donner à nouveau une série de représentations de l'Évangile de Jean à Paris. Mais au-delà de ce désir, nous espérions que cette série de représentations à Bernanos nous aiderait à remonter une trésorerie mise à mal lors du Festival d'Avignon.

Là, nous semblions partis pour un bilan financier totalement catastrophique.
Et puis la troisième semaine, le bouche à oreille a commencé à porter ses fruits, (des spectateurs à plusieurs reprises nous avaient demandé des tracts pour  "nous faire de la pub"!), Radio Notre-Dame m'a invité à deux reprises en une semaine, Fréquence Protestante annonçait le spectacle régulièrement, le journal La Croix a publié une annonce... La salle a commencé à se remplir, et les spectateurs sont venus de plus en plus nombreux, avec un léger fléchissement le dernier dimanche.
Résultat: sur le plan financier, nous n'avons pas gagné grand-chose, mais nous n'avons rien perdu, et une fois tous les frais payés (imprimerie, vigile, accueil...), il nous en est même resté un petit peu. Cela tenait presque du miracle.

Marie Noël

151679419.jpgLe prochain projet "parisien" du Sablier, c'est dans le même lieu, l'Espace Bernanos, la venue d'Huguette Lasalle et d'Emily Roux-Rosier qui donneront Notes intimes de Marie Noël, mis en espace par Gérard Rouzier  les 12, 13 et 14 février 2016.

Ce spectacle a suscité une émotion unanime tant lors du Festival d'Avignon que dans les différentes salles où il a été présenté en Provence (Huguette et Emily vivent près d'Aix-en-Provence), et à Auxerre, où elles ont été invitées 3 années de suite pour le donner dans la Maison de Marie Noël, là aussi devant un public enthousiaste.
Avis donc aux Parisiens : Ne ratez pas cet événement ; ceux qui connaissent Marie Noël ont aimé et aimeront, ceux qui ne la connaissent pas découvriront une âme bouleversante dans sa foi ardente, simple et en même temps libre et exigeante.

Perspectives

Nous aimerions créer un petit groupe de réflexion autour des actions et des objectifs du Sablier. Il s'agirait de se réunir tous les deux mois environ, discuter, commenter, interroger, fixer des lignes directrices... Si cela vous inspire quelque chose, n'hésitez pas à nous contacter...

Cadeau de Noël

Si vous êtes très à l'aise avec Facebook et autres réseaux sociaux, si vous aimez bien les activités du Sablier et que vous avez du temps libre, si vous ressentez le désir de contribuer à son développement, nous sommes heureux de vous offrir un beau cadeau de Noël : une activité bénévole pour nous faire exister sur Facebook. Et vous nous ferez un beau cadeau à nous, qui avons besoin d'être plus visibles sur tous ces supports.

Très bon Noël à tous

Le Sablier

09:15 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)

16/10/2015

Des traits sur le sable N°69

Edito : L'été fut rude...

2051126667.jpgLe festival d'Avignon représentait un grand moment de notre saison estivale...
Saint Louis et les cahiers du Président, L'Evangile selon Saint Jean, Notes intimes de Marie Noël...
Comme toujours, les réactions enthousiastes des spectateurs sur nos différentes productions nous allaient droit au coeur et nous encourageaient...
Spectateurs enthousiastes, mais pas assez nombreux, dans la ruche du Festival Off d'Avignon, où pas moins de 1331 spectacles étaient proposés !!!
Beaucoup de petites troupes qui à l'instar du Sablier proposaient des spectacles à caractère spirituel ont eu du mal cette année à remplir les salles.
Du coup, les recettes n'ont pu amortir les investissements !
Qu'importe, Gérard garde le moral et poursuit son merveilleux cheminement : le stage Dire les Eveilleurs à Mirmande a été un beau moment de méditation, de prise de conscience d'une possible unité, décrite ici par une stagiaire.
Les projets que vous découvrirez dans ce bulletin vous montreront que le présent continue à se bâtir d'une manière toujours très diversifiée.
Merci à chaque lecteur de ce bulletin de participer à cette construction, ne serait-ce qu'en confirmant leur soutien par leur adhésion. Et à promouvoir toutes nos productions. C'est urgent... !!!
Gérard, lui, a trouvé le remède pour bien vivre ces moments difficiles : il crée !

Jean-Claude Ferrand, président de la Compagnie du Sablier

L'été fut chaud !!!

501228952.jpgIl faut bien l'admettre loyalement : le bilan d'Avignon n'est pas extraordinaire pour le Sablier.
Certes les représentations de l'Evangile selon Saint Jean, de Notes intimes de Marie Noël et de L'Elu, Saint Louis et les cahiers du Président ont suscité des réactions toujours aussi chaleureuses de la part des spectateurs, mais le nombre desdits spectateurs a été insuffisant pour couvrir les investissements engagés.
On peut toujours après-coup trouver des raisons : pas assez de publicité, la chaleur, tel lieu réputé "difficile", etc. Ces explications ne tiennent pas devant un constat sans appel : les autres troupes, de dimension et condition à peu près semblable à la nôtre, qui jouaient des spectacles à caractère "spirituel", ont toutes connu les mêmes difficultés.
Il faut donc trouver des raisons qui se situent au-delà de la stratégie du Sablier. Ou accuser l'air du temps, ce dont je me garderai bien. Trop facile.
Peut-être, sans doute, ai-je eu tort de participer en tant que comédien à 3 spectacles : Qui trop embrasse mal étreint....
En même temps, les réactions si positives des spectateurs me retiennent de trop m'auto-flageller.
Nous y réfléchirons ensemble, au Sablier, pour décider des suites à donner aux propositions déjà sur la table pour l'année prochaine.
Mais l'été a été aussi l'occasion de très beaux moments, lors des différents stages, stage de théâtre en juin à Aix-en-Provence, stage Dire les Eveilleurs à Mirmande sur Marcel Légaut, Bible et Théâtre à Saint Jean de Sixt.
Vous trouverez dans ce numéro un texte de Florence Alexandre, participante à la session Légaut, qui nous a fait chaud au coeur.
D'autres textes de participants, qui allaient dans le même sens, nous encouragent, m'encouragent, à continuer ce travail, là, sans me poser de questions pour la suite.
D'autant plus que les ateliers hebdomadaires à Versailles ont commencé, et que les débuts sont déjà très prometteurs. On peut encore s'inscrire, n'hésitez pas à en parler à des personnes qui pourraient être intéressées.
A la demande de la paroisse de Saint-Cloud, Rose Bacot et moi donnerons une lecture de l'Evangile de Marc le mercredi 18 novembre 2016 à 20h30 à la Stella Matutina à Saint-Cloud.
Nous avions donné une lecture de cet évangile en mars à Notre-Dame de Versailles, il s'agissait d'une simple lecture de l'intégralité du texte (plus de deux heures !). Nous proposerons cette fois une lecture plus courte (une heure trente), et davantage "interprétée".
Enfin, un autre projet est en train de voir le jour au Sablier. Ce sera une grande joie de pouvoir l'annoncer très prochainement.
Et avec un peu de retard, je me permets de vous souhaiter, malgré toutes les tragédies qui nous entourent de tous côtés, une rentrée pleine de joie, d'espérance, et de désir de créer.
Créer. Réponse à beaucoup de maux me semble-t-il...

Gérard Rouzier

Une stagiaire nous écrit :

Sur les pas de Marcel Légaut. Dire un éveilleur !

Quel beau projet d'été pour partir à la rencontre de cette part spirituelle qui m’habite ! Et de plus, sous la conduite de ce comédien dont je connaissais le travail sur la Bible !
Tout cela m'attirait ! Certes, je l’avoue, je n’avais de Marcel Légaut que le lointain souvenir d'une photo de couverture d'un de ces livres jaunis de la bibliothèque parentale... Mais qu'importe ! Je me souviens que le visage de l'auteur, sous son béret de paysan, était si chaleureux et sympathique que je ne prenais pas beaucoup de risques ! L'acquisition de son petit livre Prières d'homme achevait de me convaincre que l'aventure méritait de s'y attacher !
4022240035.jpgMes espoirs furent comblés ! N’hésitez pas à aller à la Magnanerie, vénérable maison nichée à l'ombre d'un platane centenaire au pied du beau village de Mirmande. Vous y serez très bien reçus par Françoise, sur les pas de Marcel Légaut, ce grand penseur chrétien du XXe siècle, riche d’une humanité et d’une foi profonde, ce « révolutionnaire silencieux » dont l’itinéraire singulier vous touchera !
Au son du carillon de sa fidèle horloge qui rythme encore le temps, il vous "suffira" de laisser "résonner" ses paroles fortes et magnifiques... en écouter l’écho au fond de soi, les dire, les redire, les « savourer », les « manduquer », inlassablement dans les allées, les escaliers de pierre, et à toutes les heures du jour dans les ruelles du petit village, avec bonheur et persévérance. Mais ne vous y trompez pas... Vous tâtonnerez " face à l'inextricable", "trébuchant confrontés à l'impossible"... mais "en puissance de s'accomplir"...
Marcel Légaut et Gérard Rouzier s'étaient-ils donnés le mot pour nous prendre par la main et nous accompagner "sur le chemin de l’unité " ?! Une belle semaine de partage intergénérationnel que je n'oublierai pas, tant les mots de Légaut (les mots-légo !) reçus et donnés sont liés à chaque visage, chaque expression. Ils résonnent encore laissant dans tout mon être, une trace vive. Merci !

Florence Alexandre

16/09/2015

Dire les éveilleurs

Il y a plus de vingt ans, à la demande des spectateurs de l'Evangile selon Saint Jean, Gérard Rouzier a créé les ateliers Dire la Bible et Bible et Théâtre. Il s'agissait dans ces groupes, en un premier temps, d'intérioriser des textes bibliques, de les ruminer, de les ''manduquer'', de les ''manger'', puis de les dire devant un auditoire pour partager ce que ce texte apportait en profondeur. L'approche était toujours plus viscérale qu'intellectuelle. Certains textes réputés difficiles comme l'Apocalypse ou certains psaumes sont devenus des livres de vie pour beaucoup, chargés de sens, véritable nourriture pour l'âme.

Gérard Rouzier propose aujourd'hui le même travail sur les textes d'auteurs spirituels que l'on peut à juste titre qualifier d'éveilleurs, dans la mesure où leurs écrits interpellent chacun de nous au plus profond, et nous nourrissent sur le chemin...

Prochains stages et ateliers : consulter le calendrier des ateliers et stages

Marcel Légaut

Chapelle des Granges de Lesches chez Marcel Legaut.JPGA 40 ans, Marcel Légaut quitte une existence confortable de professeur agrégé de mathématiques pour devenir paysan et berger dans la Drôme. Non en raison d'une passion soudaine pour la vie rurale, mais pour approfondir sa quête spirituelle.
De cette expérience unique naîtront plusieurs livres qui ont marqué la fin du XX ème siècle : c'est en creusant son propre mystère et en recherchant le sens de sa vie que l'homme peut faire l'approche du mystère de Dieu.

Quand la Parole est juste, elle ouvre sur la présence à soi-même et à Dieu. Elle engendre la prière. Marcel Légaut.


[Photo : La chapelle des Granges de Lesches-en-Diois où Marcel Légaut s'est installé en 1940 et où il est enterré.]

Etty Hillesum

2382779986.jpgDe 1941 à 1943, une jeune femme juive hollandaise tient un journal, qui sera découvert par le grand public 40 ans plus tard. Il s'agit d'un témoignage spirituel d'une authenticité et d'une profondeur  extraordinaires.
Etty Hillesum partira du camp de transit de Westerbork en septembre 1943, et mourra deux mois plus tard à Auschwitz.

Extraits de son journal, Une vie bouleversée :

Il y a des gens qui prient les yeux levés vers le ciel. Ceux-là cherchent Dieu en dehors d'eux. Il en est d'autres qui penchent la tête et la cachent dans leurs mains, je pense que ceux-ci cherchent Dieu en eux-mêmes.

Être à l'écoute de soi-même. Se laisser guider non plus par les inclinations du monde extérieur mais par une urgence intérieure. Il faut s'affranchir intérieurement de tout, de toutes les représentations convenues, de tous les slogans...

..."Se recueillir en soi-même". C'est l'expression la plus parfaite de mon sentiment de la vie: je me recueille en moi-même. Et ce "moi-même", cette couche la plus profonde et la plus riche en moi où je me recueille, je l'appelle Dieu...

...Mon sentiment perpétuel et constant d'être dans tes bras, mon Dieu, protégée, abritée, imprégnée d'un sentiment d'éternité.
"Ecouter au-dedans". Et quand je dis que j'écoute "au-dedans", en réalité c'est plutôt DIeu en moi qui est à l'écoute. Ce qu'il y a de plus essentiel et de plus profond en moi écoute l'essence et la profondeur de l'autre. Dieu écoute Dieu.

Et d'autres

Maurice Zundel, Karlfried Graf Dürckheim, Saint Augustin…

 

12/06/2015

Des traits sur le sable N°68

Édito : Le possible de chacun


2051126667.jpgGérard montre une dimension exceptionnelle de son possible par son programme ''à la limite du raisonnable'' au festival d'Avignon... et les projets et réalisations s'enchaînent depuis 2014. Cela se traduit dans le bilan financier 2014 qui révèle que les recettes de nos spectacles ont presque triplé depuis l'année précédente et pourtant l'année s'est terminée pour la seconde fois depuis cinq ans avec un déficit (1076 €). Que se passe-t-il ? Serait-ce votre possible qui est en cause ?
En effet alors que le nombre de nos adhérents était stable depuis cinq ans, en 2014 il a chûté de 16% ! La crise que nous traversons explique peut-être cela, votre participation à la vie associative a été moins soutenue, mais pour la Compagnie du Sablier, je vous le rappelle, elle est vitale : c'est grâce à vos dons que nous pouvons survivre ! Ce lien avec vous est indispensable, nous l'avons développé avec une newsletter, plus fréquente que l'ancien bulletin trimestriel, ainsi qu'avec une page Facebook.
 
Si vous êtes proche et disponible, je vous convie le vendredi 19 juin à 19h à notre assemblée générale au Temple de Saint-Cloud (13 Bd de la République), pour partager et échanger sur l'avenir de notre Compagnie. Que les plus lointains n'hésitent pas à nous adresser leur pouvoir afin d'être aussi présents, autrement...
Travailler sur son possible, chacun peut le faire, à sa manière, l'important c'est de toujours être en marche pour un mieux-être personnel et pourquoi pas, pour soutenir le projet culturel de notre Compagnie dont chaque manifestation suscite des réactions enthousiastes. Mais notre réel financier est bien présent : ne nous oubliez pas !!!

Jean-Claude Ferrand, président de la Compagnie du Sablier

3 spectacles, sinon rien !

Et bien voilà, plus que quelques jours, et c'est le départ pour Avignon, avec ce projet fou de jouer trois spectacles par jour.

Ces temps-ci, il y a tant à faire dans tous les sens que cela me permet de ne pas trop y penser.

Et puis certains matins, ou lors d'un moment de détente, la panique vient rôder alentour, et revient cette antienne implacable et pleine de réconfort : tu es fou ! Tempérée il est vrai par un profond sentiment de confiance, et la joie de tenter ce nouveau pari, disons, à la limite du raisonnable.

Certains jours, je me demande : mais pourquoi se mettre dans de telles situations ?

En fait, il501228952.jpg m'apparait clairement que les opportunités qui m'ont été proposées par les reponsables des diverses programmations sont un cadeau à recevoir avec gratitude... et à assumer. Par ces temps encore plus tragiques que d'habitude, (et d'habitude, c'est déjà pourtant bien fourni), proposer d'entendre des textes qui, soit comme dans L'Élu, comédie qui pose sur les événements un regard venu de l'enfance, soit comme dans L'Evangile ou Au nom de la mère offrent une perspective de beauté et d'amour à l'Humanité, et bien, pour le dire simplement... cela ne se refuse pas !
Soyons précis : en réalité je ne jouerai 3 spectacles que du 9 au 18 juillet.

Pendant toute la durée dudit Festival, du 4 au 26 juillet, il y aura l'Élu ou Saint Louis et les cahiers du Président à la Chapelle Saint Louis à 16 heures, et Au nom de la mère à la chapelle de l'Oratoire à 18 heures 15.
Et c'est seulement pendant les 10 jours de Présence Chrétienne au Festival d'Avignon que je dirai l'Évangile selon Saint Jean à l'Église des Carmes, à 11 heures 15.
Carmes_Avignon.JPGCe programme quelque peu pléthorique ne me permettra pas, à mon grand regret, d'assister aux représentations d'Huguette Lasalle, qui accompagnée à la harpe par Émilie Rouxrosier, donnera notre spectacle sur les textes de Marie Noël, Notes intimes, à 14 heures à l'église des Carmes, du 15 au 18 juillet, puisqu'à ce moment là nous commencerons à nous préparer pour l'Élu.
Si l'on ajoute à cela le temps restant (le matin, et sur le trajet entre les lieux de représentations) pour haranguer la foule éblouie en distribuant nos tracts, je sais que je devrais réussir à éviter l'un des fléaux de l'été : l'ennui pendant les vacances.
Nous envisageons, avec deux de mes filles, Isabelle et Anaïs, qui seront de l'aventure - la première chantera dans L'Élu et la seconde fera la régie, particulièrement acrobatique sur ce spectacle - de parcourir la ville en proclamant LA FRANCE VA BIEN.
Évidemment cela a un rapport avec le spectacle, mais si certains de ceux qui ont vu le spectacle parmi vous ont d'autres idées, nous sommes prêts à étudier toute proposition.

Certains adhérents du Sablier s'étonneront peut-être : nous avions annoncé pour l'Église des Carmes Ce matin j'étais lépreux.
Petite explication: depuis 2011, je ne dis l'Évangile selon Saint Jean que 4 ou 5 fois par an.
Après tant d'années, certains penseront sans doute que c'est encore beaucoup. Mais dans la droite ligne d'une logique qui n'appartient qu'à ma relation avec ce texte, je dois dire que cela me manque de porter ce témoignage-là précisément. Non pas que Ce matin j'étais lépreux soit un spectacle que j'ai moins de plaisir à jouer, mais je me dis qu'il est beaucoup plus récent, et que j'aurai d'autres occasions d'en faire des séries. Et j'avais vraiment très envie de redire, plusieurs jours de suite, Saint Jean.
A ce propos, comme par hasard, c'est au moment où cette décision se concrétisait dans ma tête que nous avons signé avec l'Espace Bernanos à Paris pour une série de représentation les vendredi-samedi-dimanche du 14 novembre au 13 décembre 2015.
Donc, en plein accord avec Pascale Renaud-Grobras, auteur avec moi de Ce matin j'étais lépreux, nous laissons la place cet été à Saint Jean.

Voilà, après cela je proposerai en août une session sur Marcel Légaut à la Magnanerie à Mirmande (le lieu créé par Marcel Légaut lui-même pour accueillir ses groupes), et l'habituel stage Bible et Théâtre à Saint-Jean-de-Sixt du 16 au 23 août.
Et pour la rentrée, deux nouveautés dans les activités du Sablier qui a été invité par la nouvelle équipe du 3ND à Versailles, dirigée par Florence Cambrézy De Bergh : un atelier-théâtre hebdomadaire pour adultes et ados le lundi soir et un atelier hebdomadaire Dire la Bible le mardi soir.
Et bien sûr toujours Dire les Éveilleurs à Bernanos.
Mais de cela, nous reparlerons en septembre...

Je voudrais dire un mot pour remercier une fois encore tous les adhérents du Sablier sans qui toutes ces folies, "ça ne serait pas possible".
Et j'en profite pour remercier "mon" Président, Jean-Claude Ferrand, "notre" comptable, Linda Tsenuokpor, qui malgré tout ce que représente en plus de ses activités habituelles le fait d'être la toute jeune maman d'une merveilleuse petite Anai, nous épaule sans défaillir, notre webmaster Éric Lombard, vigilant et prompt à repérer mes erreurs logistiques et à y remédier avec célérité, et évidemment toute l'équipe de La Cause qui depuis toutes ces années continue à nous soutenir de diverses manières. Sans leur amitié et leur efficacité à tous, je serais sans doute obligé de dire de temps en temps : "Là, ça ne va pas être possible !"
Grâce à eux tous, grâce à vous tous, et bien si, justement : avec le Sablier, c'est possible !

Bonnes vacances !
Gérard Rouzier

Rapport financier 2014

L'année 2014 a été marquée par une remontée importante de la production puisque les recettes des spectacles sont passées de 6655 € l'an passé à 16785 €. Les ateliers ont été moins productifs et enregistrent une baisse de 3960 à 2226 €.
Les salaires et charges sont normalement en hausse du fait du nombre plus conséquent des prestations. Les frais généraux sont importants et ont presque doublé : ceci s'explique par les frais d'entretien et de réparation du véhicule du Sablier mais également par les investissements nécessaires à la production des nouveaux spectacles. A noter une hausse notable des ventes des CD, DVD, livres, puisqu'on enregistre une recette de 2704 € pour 1819 € en 2013, avec pour conséquence une hausse normale des achats.
Le résultat de cet exercice se traduit par un déficit de 1076 € (- 1400€ l'an passé) ; c'est la seconde fois que nous avons un résultat négatif...
Cela peut s'expliquer par une baisse des dons et cotisations, d'un montant de 2870€ (3966 € en 2013 et 7833 €en 2012 !!!).
Cette chute s'explique sans doute par la crise que nous traversons, mais nous avons absolument besoin de soutien car notre trésorerie reste très précaire et notre programme 2015 requiert de nouveaux investissements et notamment l'acquisition d'une sono pour le festival off d'Avignon. Il faut donc demander à tous les amis du Sablier de ne pas oublier d'adhérer.

Linda Tsenuokpor, trésorière de la Compagnie du Sablier

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