05/03/2017
Des Traits sur le sable N°75
Jonathan l'Arlésien ?
Décidément, la vie du Sablier n’est pas un long fleuve tranquille.
Je n’avais d’ailleurs pas réalisé à quel point de multiples péripéties avaient émaillé son histoire, jusqu’à la réunion de tout l’équipe, réunion destinée à remercier Jean-Claude Ferrand pour tout le travail accompli pendant 13 ans, et à accueillir le nouveau Président, Etienne Hammann.
Lorsque j’ai entendu le « discours » de Jean-Claude Ferrand, je me suis rendu compte que cela avait été pour lui encore plus acrobatique que je ne l’imaginais. Je cite :
« …accompagner Gérard, c'est du vivant avec des retards, des reports, des ajustements, des annulations, des reprises, de nouvelles créations ou des temps apparemment morts mais qui sont en fait des temps de méditation créant le vide pour laisser venir ce qui doit venir....et il faut souvent pouvoir s'adapter aux situations nouvelles … »
Oui, je reconnais que tout cela est vrai, et bon courage donc au nouveau Président !
Mais alors justement, à propos de nouveau Président, en ce qui concerne les retards, reports, ajustements, annulations, et les nécessités de s’adapter aux situations nouvelles..., nous n’avions pas fini de nous remettre des émotions de la passation de pouvoir, que des imprévus et d’importants changements dans les activités d’Etienne Hammann rendaient pratiquement impossible qu’il puisse assumer la charge… de Président de La Compagnie du Sablier !!!
Et trois jours après la fête d’accueil, nous étions de nouveau à la recherche d’un Président.
Pour paraphraser une célèbre chanson des années 60, et jamais le même président *.
L’homme providentiel s’appelle Pierre Thierry-Mieg, et c’est lui qui signera le prochain édito de notre Lettre. Pierre a déjà beaucoup fait pour le Sablier, avec beaucoup de gentillesse et une grande efficacité.
Il a organisé pour nous les représentations de Ce matin j’étais lépreux et Vincent Van Gogh au Centre Huit à Versailles, se mettant lui-même aux manettes pour assurer la régie. Il a fait programmer Mon Luther au Temple de Versailles le 30 juin prochain dans le cadre du mois Molière. L’été dernier, il m’a accueilli dans sa maison dans le Lot-et-Garonne pour une représentation de Vincent van Gogh, pour laquelle il a lui-même installé dans sa grange toute une régie pour éclairer et sonoriser spectacle, il a fabriqué un écran géant pour la projection…
Etienne Hammann ne nous abandonne pas, bien au contraire, puisque il organise actuellement des représentations de Van Gogh à la Maison d’église de La Défense, tout en lançant un projet de tournée aux Pays-Bas !
Et Jean-Claude Ferrand, tout en assistant notre secrétaire Domitille de Malartic dans la formation à ses nombreuses activités, va rester très présent pour assister Pierre pendant les premiers mois.
Parfois je me demande si quand on a goûté au Sablier, il n’y aurait pas comme un risque d’addiction ….
Cela m’est l’occasion une fois de plus de remercier encore et toujours tous ces amis, et Linda aux comptes, et Eric au web, en plus des susnommés… et tous les autres qui nous soutiennent d’une manière ou d’une autre…
Au milieu de toutes ces tribulations, le montage et les répétitions de Mon Luther ne nous ont guère laissé le temps, aux uns et aux autres, de nous occuper de La prière de Jonathan, ni sur le plan artistique, ni en ce qui concerne le travail administratif pour le crowdfunding évoqué dans notre dernière lettre.
Jonathan va donc sans doute attendre plus longtemps que prévu une création décidément digne de l’Arlésienne.
Mais à l’inverse du personnage d’Alphonse Daudet mis en musique par Bizet, je continue à croire que lui, un jour, on finira par le voir !
Comme vous le constaterez en regardant le calendrier, les représentations de nos différentes productions se multiplient. Aussi je ne m’attarde pas davantage, je retourne vers Mon Luther, et en ces temps de plus en plus incertains, je vous propose une modeste petite certitude, une seule, mais une vraie, qui pourrait être la devise du Sablier : pas à pas, encore et toujours, pas à pas, on va y arriver, que dis-je, on y arrive. Pas à pas…
Gérard Rouzier
*Inventaire 66, Michel Delpech
Chers adhérents, chers soutiens
Gérard vous donne ci-dessus les nouvelles du Sablier qui pétille. Un mot simplement pour vous dire que je rencontre aujourd’hui des circonstances personnelles qui ne me laissent pas la disponibilité de bien poursuivre ma charge de Président. Je passe donc le relais, en continuant de m’impliquer sur certains projets. Je souhaite beaucoup de succès et de joie à mon successeur Pierre Thierry-Mieg, et de bons moments de fraternité, c’est une grande chance de fréquenter Gérard.
Bien amicalement
Etienne Hammann
10:08 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (2)
07/02/2017
L’ Un sur scène
Gérard Rouzier : passé de l’athéisme au christianisme via la méditation zen, il fait du théâtre un outil d’Incarnation.
Famille chrétienne a rencontré Gérard : télécharger l'article
20:39 Publié dans Presse | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2016
Des traits sur le sable N°74
Être mécènes de La Prière de Jonathan
Comme vous pourrez le constater, le Sablier poursuit son petit bonhomme de chemin, avec pour 2017 une belle programmation à l’Espace Bernanos, Etty Hillesum, Van Gogh, les ateliers « Dire les Éveilleurs », le cours de théâtre à Versailles, le spectacle Femme(s), de Jean-Paul Prat, avec Blandine Thévenon, qui a connu un beau succès lors de sa création à Chazelles-sur-Lyon, …
Nous avons également en préparation un spectacle sur les écrits de Luther, projet suggéré par Alain Deheuwels, directeur de la Fondation La Cause, qui nous accueillera au mois de mai pour une représentation avec la harpiste Sandrine Pourailly. Des demandes commencent à nous parvenir de différentes communautés pour le 500 ème anniversaire de la Réforme. La création du spectacle se fera au Temple protestant de La Celle-Saint-Cloud le samedi 22 avril 2017 à 20 h 30.
Pour accueillir ce nouveau spectacle chez vous, n’hésitez pas à nous contacter.
A part ça… il est toujours délicat après avoir annoncé un projet comme La prière de Jonathan de devoir « rétropédaler » ! Non pas que le projet soit annulé, mais il est « reporté à une date ultérieure », pour des raisons financières.
Les coûts de réalisation de certains accessoires, marionnettes, etc. se sont révélés plus importants que prévu, et notre trésorerie ne pouvait pas supporter l’investissement nécessaire pour l’ensemble de la production.
Nous avons donc décidé, avec l’accord de l’Espace Bernanos, de retarder de quelques mois la réalisation du projet, et de lancer une opération de « crowdfunding ».
Pour ceux qui ne connaitraient pas ce mode de financement, quelques mots d’explications : on présente le dossier du projet sur une plate-forme sur Internet, et l’on demande aux personnes sensibilisées par le projet de participer à son financement, par un prêt, ou un don, bref, d’être mécènes. On peut être mécène à partir de 10 € ! (Mais on peut aussi donner plus, beaucoup plus, et même beaucoup beaucoup plus…!)
Le nombre de personnes contactées par ce système étant très important, on parvient souvent à réunir des sommes correspondant aux besoins annoncés.
En ce qui nous concerne, nous avons fait un dépôt de dossier à la plateforme Credofunding, qui comme son nom l’indique est plutôt consultée par des personnes intéressées par les projets à caractère spirituel.
La demande porte sur la somme de 5 000 €.
Selon le principe du crowdfunding, si la somme n’est pas atteinte, les dons seront retournés à leurs expéditeurs.
Si la somme est atteinte, chaque donateur en est immédiatement informé. Les dons sont alors encaissés, et chaque « mécène », à partir d’un don de 20 euros, recevra deux places gratuites pour la représentation de son choix.
Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de cette démarche.
Parallèlement aux spectacles du Sablier, Gérard Rouzier joue désormais Charles de Foucauld frère universel, dans une mise en scène de Francesco Agnello, en province et à Paris, tout cela est détaillé dans le calendrier. A ce sujet, il nous dit :
Jouer la même année Charles de Foucauld et Luther (même si pour l’instant en ce qui concerne Luther je n’en suis qu’à la phase préparatoire) est une expérience particulièrement riche, et j’ai toujours un « petit bonheur » à découvrir la fraternité des intuitions essentielles chez des êtres aussi éloignés dans leurs parcours, quelles que soient les polémiques qu’ils puissent susciter !
Terrible et merveilleuse diversité des chemins, des êtres, selon les époques, les lieux, les contextes culturels, les histoires personnelles… Charles de Foucauld, Luther, Etty Hillesum, Marcel Légaut, Van Gogh… C’est toujours des histoires de brûlures, de soif inextinguible, de désir, de conscience douloureuse de notre carence d’être… et puis de découverte émerveillée, d’une conversion tournée vers l’absolu, vers un amour infini…
Toute l’équipe du Sablier se joint à moi pour vous souhaiter une très belle année 2017, et face aux inquiétudes et aux difficultés bien réelles que nous vivons tous, nous vous souhaitons e de garder au cœur beaucoup d’amour et de bienveillance, l’espérance, la joie, l’amitié, la paix. Mais peut-être surtout la bienveillance, dont nous avons, me semble-t-il, particulièrement besoin.
Etienne Hammann, président de la Compagnie du Sablier
09:32 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)
20/10/2016
Des traits sur le sable N°73
Edito : Une Parole structurante dans un monde qui s’affaisse
Chers membres, chers « supportrices et supporteurs » de la Compagnie du Sablier,
c’est pour moi un très grand plaisir d’écrire ce premier édito du nouveau bureau de l’Association. C’est une chance d’accompagner Gérard sur son chemin vers une parole aiguisée, une parole exigeante.
Un très grand merci d’abord à Jean-Claude Ferrand pour les treize années de soutien indéfectible à l’association en tant que Président. Et merci à lui de continuer à nous aider au sein du bureau.
Un grand merci également à Domitille de Martillac, qui vient tout juste d’accepter la charge exigeante de secrétaire de l’association.
Un grand merci également aux piliers que sont Eric Lombard pour la tenue d’un site Internet aussi attractif et Linda Tsenuokpor pour la tenue experte des comptes.
Et enfin tous nos encouragements et tout notre soutien à Gerard pour qu’il continue à déployer son talent avec une persévérance infatigable au service de paroles qui transcendent l’humain.
Aujourd’hui, l’association est en plein essor.
Le spectacle Van Gogh continue d’être réclamé et confirmé dans la profondeur de son message. La prochaine représentation sera donnée le 10 novembre prochain au Centre 8 de Versailles. Se prépare également une comédie musicale pour enfants, La prière de Jonathan, qui sera donnée en février prochain à Paris.
Sur le plan économique, l’association est à l’équilibre mais sans marge. A la différence d’autres formes de théâtre à plus grand public, son financement trouve un socle essentiel avec les cotisations et dons de ses adhérents.
Aussi faisons-nous appel aux soutiens fidèles autant qu’à ceux qui ont été récemment touchés par ces spectacles pour une contribution renouvelée qui apporterait la petite marge nécessaire.
Pour celles et ceux qui comme nous, pensent qu’au commencement de toutes les choses belles et durables de la vie est la parole (comme nous le dit l’évangéliste Jean dans son prologue), donnez ! Donner, c’est s’associer au déploiement d’une parole structurante sans laquelle le monde s’affaisse.
Un proverbe dit que les paroles s’envolent. Mais les paroles de poids restent.
Venez donc nombreux aux spectacles qui s’annoncent… et bon investissement dans des valeurs sûres.
Etienne Hammann, président de la Compagnie du Sablier
Nouveaux projets
Jonathan a 8 ans, il part en Amérique avec ses parents sur un paquebot qui fait naufrage. Il se réveille sur une île (presque) déserte.
Il va vivre alors un parcours initiatique qui lui fera découvrir la foi et le pouvoir de la prière.
Tel est le "pitch" comme on dit aujourd'hui, de la nouvelle production du Sablier, La prière de Jonathan, une comédie musicale qui sera créée lors des vacances de février 2017 à l'Espace Bernanos. Tout comme Rose et Jeannot jadis, ce spectacle s'adressera à un public âgé de 5 à 10 ans, et nous espérons que cette fois encore, les grands frères, les grandes sœurs et les parents y trouveront eux aussi du plaisir.
D'autre part, la lecture-spectacle Etty Hillesum, avec la comédienne Violaine Brebion et le violoncelliste Pierre Vieille-Cessay, après sa création le 13 octobre à Saint-Cloud, sera également présentée en janvier-février à l'Espace Bernanos (Voir calendrier).
D’autre part j’ai eu la joie de mettre en scène Femme(s), de Jean-Paul Prat, avec Blandine Thévenon, qui sera créé les 10 et 11 décembre 2016 à Chazelles, dans les Monts du Lyonnais. Ce spectacle donne la parole à Edith Piaf, Camille Claudel, Judith, la Femme adultère, le petit Chaperon Rouge, et à travers elles, à toutes les femmes depuis la création du Monde…
Cette année du Sablier verra donc trois créations,et évidemment la poursuite de tournées avec Ce matin j'étais lépreux, Vincent van Gogh la quête absolue, L'Evangile selon Saint Jean... Je joue par ailleurs un autre nouveau spectacle, qui n'est pas une production du Sablier, Charles de Foucauld, le frère universel, mis en scène et en musique par Francesco Agnello, avec qui j’avais déjà travaillé, dans Le Prophète, de Khalil Gibran, et actuellement Au nom de le mère d'Eri de Luca.
Les stages de cet été ont été de beaux moments forts, tant à Piégon pour le stage de théâtre qu'à Mirmande pour la session "Marcel Légaut - Etty Hillesum".
Et puis cette rentrée est l'occasion d'un changement important pour le Sablier: comme annoncé dans le numéro précédent des Traits sur le Sable, après 13 années de bons et loyaux services, Jean-Claude Ferrand souhaite "lever le pied" de ses multiples activités (il en garde encore un certain nombre) et s'occuper un peu plus de son jardin (jardin extérieur, certes, mais sans doute aussi jardin intérieur). J'ai un certain plaisir à me répéter en disant combien j'ai eu de la chance avec mes différents présidents, je remercie encore Jean-Claude pour l’impressionnant travail qu'il a accompli, (il a été lui-même surpris quand il a fait le bilan de voir qu'il avait autant travaillé ! Son épouse, Christiane, elle, s'en était parfaitement rendu compte !) et je vous annonce avec beaucoup de joie l'arrivée de notre nouveau Président, Etienne Hammann. Nous avons déjà commencé à travailler ensemble, autre style, autre personnalité, et déjà de bien belles choses en perspective.
Une des premières actions d'Etienne a été de nous obtenir de la Fondation Van Gogh à Amsterdam l'autorisation de jouer notre spectacle sur Van Gogh comme nous le souhaitions. Ce qui n'est pas rien !!
Enfin, lors d'un entretien sur Radio-Notre-Dame, dans l'émission Ecclésia où j'avais été invité par Maxime Dalle pour parler des activités du Sablier, j'ai "lancé" une annonce pour nous trouver une secrétaire. Il y a eu plusieurs réactions, et nous avons aujourd’hui la joie d’accueillir Domitille de Martillac, qui nous offre de son temps pour une aide ô combien précieuse.
Voilà les nouvelles du Sablier en cette rentrée où l'actualité du monde reste tragique, et de plus en plus semble-t-il. Et nous pensons à Etty Hillesum, qui au cours des heures parmi les plus sombres de notre histoire écrivait :
Notre unique obligation morale, c'est de défricher en nous-mêmes de vastes clairières de paix et de les étendre de proche en proche, jusqu'à ce que cette paix irradie vers les autres. Et plus il y aura de paix dans les êtres, plus il y en aura aussi dans ce monde en ébullition.
En réalité, il semble qu’Etty ne considérait sans doute pas vraiment que c'était là son unique obligation morale, car son souci de venir concrètement en aide aux autres n'a jamais faibli, jusqu'à la fin. Bonne rentrée.
Gérard Rouzier
11:37 Publié dans Bulletins | Lien permanent | Commentaires (0)
16/09/2016
Nouvelle lecture-spectacle : Etty Hillesum
De 1941 à 1943, une jeune femme juive hollandaise tient un journal, qui sera découvert par le grand public 40 ans plus tard. Il s'agit d'un témoignage spirituel d'une authenticité et d'une profondeur extraordinaires.
Etty Hillesum partira du camp de transit de Westerbork en septembre 1943, et mourra deux mois plus tard à Auschwitz.
Extraits de son journal, Une vie bouleversée :
Il y a des gens qui prient les yeux levés vers le ciel. Ceux-là cherchent Dieu en dehors d'eux. Il en est d'autres qui penchent la tête et la cachent dans leurs mains, je pense que ceux-ci cherchent Dieu en eux-mêmes.
Être à l'écoute de soi-même. Se laisser guider non plus par les inclinations du monde extérieur mais par une urgence intérieure. Il faut s'affranchir intérieurement de tout, de toutes les représentations convenues, de tous les slogans...
..."Se recueillir en soi-même". C'est l'expression la plus parfaite de mon sentiment de la vie: je me recueille en moi-même. Et ce "moi-même", cette couche la plus profonde et la plus riche en moi où je me recueille, je l'appelle Dieu...
...Mon sentiment perpétuel et constant d'être dans tes bras, mon Dieu, protégée, abritée, impregnée d'un sentiment d'éternité.
"Ecouter au-dedans". Et quand je dis que j'écoute "au-dedans", en réalité c'est plutôt DIeu en moi qui est à l'écoute. Ce qu'il y a de plus essentiel et de plus profond en moi écoute l'essence et la profondeur de l'autre. Dieu écoute Dieu.
Comédienne : Violaine Brebion
Violoncelliste : Pierre Vieille-Cessay
Direction artistique : Gérard Rouzier
15:00 Publié dans Spectacles | Lien permanent | Commentaires (0)